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Confiner uniquement les personnes âgées : "Les retraités sont vent debout" contre une telle mesure, affirme la confédération française des retraités

L'ancienne ministre déléguée aux Personnes âgées, Michèle Delaunay, a suggéré que les plus de 65 ans se confinent volontairement.

Article rédigé par franceinfo
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Une femme résidente d'un Ehpad, accompagnée d'une infirmière, à Ploudalmézeau (Finistère), le 23 juillet 2020. (FRED TANNEAU / AFP)

"Il y a quelque chose contre lequel les retraités sont vent debout, c'est bien le confinement systématique des personnes âgées. C'est considéré comme une discrimination", a dénoncé mardi 27 octobre sur franceinfo Pierre Erbs, président de la confédération française des retraités, alors que l'ancienne ministre déléguée aux personnes âgées, Michèle Delaunay, suggère que les plus de 65 ans se confinent volontairement pour ne pas faire peser davantage le poids de la crise du Covid-19 sur les plus jeunes.

"C'est une idée qui avait été évoquée il y a déjà quelques mois et contre laquelle nous avions très fortement protesté. Je crois qu'on peut dire que les personnes âgées, effectivement, constituent une population à risque. Je crois également que les personnes âgées se sentent très concernées par le problème et je crois qu'elles agissent pour leur très grande majorité de façon tout à fait responsable", a soutenu Pierre Erbs. Il a par ailleurs détaillé les précautions prises de leur propre initiative par les retraités : "Je vois que nos clubs et associations, par exemple, ont mis entre parenthèses toutes leurs activités. Je vois également que beaucoup de retraités évitent de se déplacer."

Pas une mesure de protection mais de punition selon Pierre Erbs

"Je crois véritablement que le confinement des [seules] personnes âgées serait anormal, ce serait une discrimination, mais également quelque chose de peu efficace", a martelé le président de la confédération française des retraités, "parce que ces personnes prennent déjà pour la plupart des mesures qui leur évitent de trop s'exposer, je ne suis pas sûr que le pic que l'on peut constater dans les contaminations actuellement relève des populations les plus âgées."

Pierre Erbs ne voit pas dans cette mesure une protection mais une punition : "C'est un peu comme ça que c'est considéré par les personnes âgées, le fait qu'on les mette à part, qu'on les discrimine. Les personnes âgées se sentent bien concernées. Il y a quand même une communication très importante sur le sujet et donc aucune personne que je connais ne dit : 'je m'en fiche'. Non, au contraire, je vous dis, la plupart prennent les dispositions qui s'imposent pour éviter de se retrouver en contact avec d'autres personnes qui pourraient les contaminer."

Des gestes barrières "bien intégrés"

Et c'est le cas "dans le cadre familial. Je crois également à l'occasion des vacances qui se sont succédées tout au long de cette crise, qu'on a rappelé aux personnes âgées et à leurs enfants et petits-enfants qu'un certain nombre de précautions devaient être prises" et qu'il fallait "effectivement limiter les contacts dans la mesure où c'était possible. Il faut effectivement également éviter les grandes réunions familiales qui pourraient amener un risque de contamination. Je crois que tout ceci a été plus ou moins bien intégré dans l'esprit des personnes âgées", a soutenu Pierre Erbs.

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