Christophe, 46 ans, vient de trouver refuge dans un dortoir. Il y a trois ans, il a perdu son travail et s'est séparé de sa femme : "C'est ce qui m'a mis à la rue (...) je suis tombé dans la dépression et puis ça va vite, le plongeon est vite fait". Ce qui est le plus difficile pour Christophe, ce sont les agressions : "on ne dort que d'un œil la nuit, on se repose plus la journée". Un million de Français a basculé dans la précarité Depuis un mois, Christophe dort au chaud. Il a obtenu une place en hébergement d'urgence, quatre lits séparés par des cloisons pour plus d'intimité. Les sanitaires sont communs et les draps sont fournis. Un hébergement qu'il aurait dû quitter au bout de cinq jours, la règle pour les hébergements d'urgence. Mais avec l'épidémie de Covid, il peut y rester jusqu'à la fin du confinement. Ces derniers mois, la crise du coronavirus a fait basculer un million de Français dans la précarité.