Cérémonies religieuses : la décision du Conseil d'État "est le triomphe du droit, de la raison et de la liberté", estime l'évêque de Nanterre
Le Conseil d'État a ordonné à l'exécutif, dimanche, de revoir "dans un délai de trois jours" la limitation à 30 personnes des cérémonies religieuses.
"C'est le triomphe du droit, de la raison et de la liberté", a réagi dimanche 29 novembre sur franceinfo Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre (Hauts-de-Seine), alors que le Conseil d'État donne trois jours au gouvernement pour revoir sa copie sur le décret limitant à 30 personnes le nombre de fidèles autorisés à assister aux cérémonies religieuses depuis l'allégement du confinement.
Le Conseil d'État parle "d'atteinte grave et illégale à la liberté de culte qui est une liberté fondamentale, c'est dommage qu'on ait dû en arriver-là", analyse Mgr Matthieu Rougé. L'évêque de Nanterre qu'Emmanuel Macron s'était "engagé auprès du président de la Conférence des évêques mardi à changer les choses" mais "le Premier ministre l'a fait mentir et a menti en parlant de foyers de contamination dans les églises alors que le dernier rapport de Santé publique France montre qu'il n'y a eu aucun cluster dans les églises en France."Monseigneur Matthieu Rougé a regretté un manque de discussion avec le gouvernement.
"Malgré tous nos efforts, on s'est retrouvé face à une porte de prison. Heureusement, nous sommes dans un État de droit et le Conseil d'État a tranché."
Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterreà franceinfo
Le gouvernement doit revoir dans les trois jours son décret limitant à 30 personnes le nombre de fidèles autorisés à assister aux cérémonies religieuses. En attendant, il y a un flou juridique. "Il y a quand même une orientation de principe. Donc, on verra." Monseigneur Matthieu Rougé va en rester aux indications qu'il a données aux curés de son diocèse. "On peut faire preuve de souplesse et de respect des règles. On ne va pas dire non à la 31e personne."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.