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Classes virtuelles : ce sont "d'abord les enseignants qui assurent la continuité", "la solution du CNED vient en complément"

Pour les familles qui n'ont pas d'ordinateur ou accès à Internet, "on s'organise pour qu'ils aient des ressources papier", explique le n°2 du ministère de l'Éducation nationale.

Article rédigé par franceinfo
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Édouard Geffray, directeur général de l’Enseignement scolaire, le 27 septembre 2016 à Paris. (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

Les établissements scolaires seront fermés en France à partir de lundi 16 mars en raison de l'épidémie de coronavirus. Ce sont "d'abord les enseignants qui assurent la continuité" à travers les classes virtuelles et "la solution du CNED vient en complément", a expliqué vendredi 13 mars sur franceinfo le numéro 2 du ministère de l'Éducation nationale Édouard Geffray. Le directeur général de l’Enseignement scolaire assure que "chacun peut trouver dans le niveau qui lui correspond des modules d'enseignement et de cours qui lui correspondent". Pour les familles qui n'ont pas d'ordinateur ou accès à Internet, "on s'organise pour qu'ils aient des ressources papier", explique-t-il.

franceinfo : À quoi ressemble cet enseignement en ligne prévu pour que les enfants continuent d'apprendre ?

Édouard Geffray : Le principe c'est que c'est d'abord les enseignants eux-mêmes qui assurent cette continuité, mais on leur met deux types d'outils à disposition. Un premier outil s'appelle 'Ma classe à la maison', c'est une plateforme du CNED [Centre national d'enseignement à distance], sur laquelle vous allez retrouver des ressources pédagogiques de la grande section jusqu'à la terminale. Les enfants et les parents pourront trouver des vidéos, des exercices, des leçons en lien évidemment avec ce que dira le professeur. Ils pourront retrouver toutes ces ressources, notamment chez les petits, de manière ludique et variée. Et puis, l'autre volet de cette plateforme, c'est ce qu'on appelle les classes virtuelles, ça permet de tenir une classe à distance par la visioconférence depuis un téléphone ou une tablette, etc. Et donc de garder le lien aussi humain avec le professeur et les camarades. C'est pour tous les niveaux, de la grande section jusqu'à la terminale, chacun peut trouver dans le niveau qui lui correspond des modules d'enseignement et de cours qui lui correspondent. C'est complètement adapté à la fois au programme de chaque niveau, et puis, évidemment, à l'âge de l'enfant.

Est-ce que les deux plateformes vont pouvoir tenir le choc de plusieurs millions de connexions Internet en même temps ?

Oui, bien sûr, elles sont conçues pour. Aujourd'hui, dans les collèges et les lycées, vous avez déjà ce qu'on appelle des 'espaces numériques de travail' et donc majoritairement les professeurs vont s'adosser à ces espaces-là pour maintenir le lien avec leurs élèves. La solution du CNED vient en complément et c'est un outil complémentaire à ce que va faire le professeur.

Les plateformes du CNED sont capables de supporter respectivement 5 millions de connexions au minimum pour chaque niveau (écoles, collèges, lycées) en connexions simultanées. Donc, oui, on sera capable de faire face autant que nécessaire. 

Édouard Geffray, le directeur général de l’Enseignement scolaire

à franceinfo

Les espaces numériques de travail sont devenues des habitudes dans le second degré, mais c'est quand même moins vrai à l'école primaire aujourd'hui ?

C'est moins vrai avec le primaire. Il y a un certain nombre de collectivités où il y en a, d'autres où il n'y en a pas encore. C'est d'abord là que la solution proposée par le CNED prend tout son sens. Et puis, la permanence pédagogique, heureusement, peut être maintenue par d'autres biais. C'est pour cela notamment qu'on a mis en place un système pour mettre à jour les coordonnées des parents d'élèves et des élèves pour pouvoir contacter tout le monde, envoyer régulièrement des documents, collecter des travaux fait à la maison, etc.

Comment faire pour les 5% d'élèves qui n'ont pas d'ordinateur ou pas de connexion Internet à la maison ?

C'est là qu'on rejoint la notion de permanence pédagogique, c'est-à-dire la capacité de l'institution qui est en train de s'organiser très vite pour pouvoir effectivement transmettre un certain nombre de documents, y compris au format papier, et éviter, ainsi que des élèves qui n'auraient pas accès à des ressources numériques soient pénalisés, donc à la fin tout le monde aura les mêmes ressources. L'immense majorité y aura accès par voie numérique, mais pour ceux qui n'y ont pas accès, on s'organise pour qu'ils aient des ressources papier.

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