"Certains craignent de venir en France" : de nombreux étudiants étrangers seront absents pour la rentrée universitaire
À cause du coronavirus et de la fermeture des frontières, tous les étudiants internationaux ne pourront pas être là à temps pour la rentrée. Les établissements de l'enseignement supérieur doivent s'adapter.
Après la rentrée scolaire, les étudiants reprennent le chemin de l'université dans les prochains jours. Et parmi eux, combien d'étrangers ? En raison de la crise sanitaire du coronavirus et de la fermeture des frontières, certains étudiants internationaux ont beaucoup plus de mal à arriver en France.
>> Retrouvez dans notre direct toutes les informations sur l'épidémie de coronavirus
À l'Université de Poitiers, qui accueille beaucoup de Latino-américains, on s'attend à ce qu'au moins 20% des étudiants étrangers inscrits aient beaucoup de difficultés, voire ne parviennent pas du tout, à venir cette année. "Il y a quand même, malgré la bonne volonté de toutes nos ambassades, des difficultés à délivrer des visas, indique Christine Fernandez, vice-présidente chargée de l'international à la faculté de Poitiers. Il y a les vols qui sont beaucoup moins nombreux. On a aussi des annulations d’étudiants qui craignent de venir en France parce qu’ils ont peur d’une seconde vague et se retrouver coincés. Parfois, ce sont même leurs universités qui leur interdisent de venir."
Les établissements s'adaptent
Les difficultés sont persistantes, notamment avec l’Asie et l’Amérique du Sud, même si la situation s'améliore ces derniers jours. Pour ceux qui ne seront pas là à temps, les établissements s'adaptent avec une arrivée autorisée jusqu'en octobre et l’enseignement à distance comme à Sciences Po, où environ 30% des étudiants étrangers n'avaient pas encore confirmé leur venue au mois de juillet. "Aujourd’hui, un étudiant international peut en effet passer le semestre prochain en distanciel", explique Vanessa Scherrer, directrice des affaires internationales à l’Institut d'études politiques de Paris.
L'école fera cette rentrée dans le cadre d’un double campus à la fois présentiel et numérique pour maintenir notre attractivité.
Vanessa Scherrerà franceinfo
Attirer les étudiants internationaux malgré tout car, pour les grandes écoles, l'enjeu est aussi financier.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.