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Centres de tests Covid-19 : "Le rôle des collectivités, c'est aussi de faciliter la vie des habitants", selon la maire de Rennes Nathalie Appéré

La municipalité de Rennes a ouvert lundi matin "un centre de tests avec une capacité de 500 tests antigéniques par jour" pour "contribuer à désaturer les professionnels de ville", a affirmé la maire Nathalie Appéré, ce lundi sur franceinfo. 

Article rédigé par franceinfo
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Nathalie Appéré, maire de Rennes dans son bureau de l'hôtel de ville, le 3 septembre 2021.  (VINCENT MICHEL / MAXPPP)

"Le rôle des collectivités, c'est aussi de faciliter la vie des habitants et de répondre aux besoins", a affirmé lundi 10 janvier sur franceinfo Nathalie Appéré, maire PS de Rennes, et présidente de Rennes Métropole, après que le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a annoncé dimanche "un plan de renforcement" de la politique de tests face à l'épidémie de Covid-19. Ce plan prévoit notamment le déploiement de "plusieurs centaines" de centres de dépistage à proximité des centres de vaccination. À Rennes, le centre de dépistage éphémère ouvert lundi matin, avec "une capacité de 500 tests antigéniques par jour", a été "pris d'assaut", souligne Nathalie Appéré. Mais la maire estime par ailleurs que le protocole scolaire devra "évoluer" car cela reste "très tendu dans les écoles".

franceinfo : Vous avez ouvert à Rennes ce lundi matin un centre de dépistage éphémère. Comment cela se passe-t-il ?

Nathalie Appéré : Les besoins sont considérables, à Rennes comme partout sur le territoire. Et malgré les efforts des laboratoires, des pharmacies, des professionnels de santé, l'accès aux tests est extrêmement compliqué. Par ailleurs, le protocole de l'Éducation nationale est venu, depuis la rentrée de janvier, renforcer la difficulté avec quasiment plus de rendez-vous disponibles et des files d'attente qui peuvent aller de deux à trois heures devant chacune des pharmacies. La ville a souhaité être "aussi réactive que possible"

La file d'attente est importante devant le centre que vous avez ouvert à Rennes ?

Le centre a ouvert ce matin. Il a été pris d'assaut. On a voulu proposer une solution nouvelle et contribuer à désaturer les professionnels de ville en ouvrant un centre en partenariat avec l'Agence régionale de santé. Le rôle des collectivités, c'est aussi de faciliter la vie des habitants et de répondre aux besoins. On a mis en place dans l'urgence un centre de tests avec une capacité de 500 tests antigéniques par jour. Le centre ouvrait ce matin et la file d'attente était déjà importante. Il faut sans doute que les choses se régulent. Mais cela montre que les besoins sont considérables et que la stratégie, notamment scolaire, qui s'appuie sur la réalisation de tests en ville par les familles, est extrêmement compliquée. C'est très tendu dans les écoles, dans les équipes pédagogiques. C'est très tendu aussi pour les familles qui voient leur organisation complètement bouleversée quand on annonce un cas positif dans une classe. Il faut derrière pouvoir faire tester l'enfant avant qu'il ne revienne à l'école. Il ne m'appartient pas de définir le protocole. Je constate ce qu'il produit. Sans doute faudra-t-il qu'il évolue. C'est-à-dire que ce n'est pas tenable dans la situation actuelle. On aurait pu souhaiter, par exemple, que des dépistages puissent être réalisés directement dans les écoles. Ceci dit, le protocole s'applique. Et l'objectif était de pouvoir être aussi réactif que possible pour proposer des solutions nouvelles de dépistage et renforcer l'offre.

Gabriel Attal a annoncé le renforcement du plan de dépistage avec des centres comme le vôtre qui vont ouvrir. Est-ce que vous allez pouvoir suivre et accompagner ce mouvement ?

Comme on l'a toujours fait depuis le début de l'épidémie. On a par exemple à Rennes, deux centres de vaccination qui sont opérés par la Ville. On a réalisé quelques 200 000 injections en quelques mois. S'il faut s'adapter sur les centres de tests, on le fera aussi. On l'a déjà fait à travers cette expérimentation. Mais dans la mesure des possibilités en ressources humaines. Parce que les professionnels de santé, habilités à prélever ou à analyser, sont déjà extrêmement sollicités. Et puis, par ailleurs, il y a, comme partout dans le pays dans nos collectivités, un niveau d'absence qui est très important en ce début janvier, du fait du nombre de malades ou du nombre de cas contacts ou, le cas échéant, aussi de parents qui doivent s'absenter dans nos services comme dans les entreprises pour faire tester les enfants. Mais je crois que depuis le début, on fait preuve de réactivité. Et s'il faut continuer à s'adapter, on continuera à le faire.

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