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L'annulation du Salon du livre de Paris en raison du Covid-19 "est un crève-cœur", regrette l'organisateur

Pierre Dutilleul déplore l'annulation du Salon du livre, mais estime que c'est la bonne décision.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Des visiteurs au Salon du livre 2019.  (JPNVHB / MAXPPP)

Pour Pierre Dutilleul, le directeur général du Syndicat national de l'édition qui organise le salon du livre, annuler l'édition 2020 du Salon du livre "est un crève-cœur." Il a expliqué sur franceinfo lundi 2 mars que "c'était une décision que nous devions prendre". Il ne voulait pas mettre en danger les 160 000 visiteurs et 4 000 auteurs à cause du coronavirus Covid-19. "La communauté des éditeurs qui porte ce salon, est meurtrie aujourd'hui."

franceinfo : Qu'est-ce qui vous a poussé à annuler le salon du livre ?

Pierre Dutilleul : Il y avait un certain nombre d'informations qui ont été communiquées par le gouvernement, auxquelles nous ne pouvions pas nous soustraire. C'était une décision que nous devions prendre. Il s'agit d'une question de santé publique. Il n'était pas question pour nous de nous soustraire à la gravité de cette question. 160 000 personnes auraient convergé vers ce salon du livre dans quelques jours, c'est 4 000 auteurs, c'était trop de monde qui aurait pu risquer d'une manière ou d'une autre d'être contaminé. Nous n'aurions absolument pas pu prendre une autre décision que celle-ci.

Il y a des éditeurs plus fragiles que d'autres pour qui ça va être plus difficile l'annulation du plus grand événement littéraire de France ?

Il y a bien sûr des éditeurs plus fragiles que d'autres, mais dans ce type de situation, tous sont impliqués, à des degrés certes différents suivant la taille des engagements qu'ils avaient pris pour venir à Livre Paris, tous sont concernés. Nous allons travailler avec chacun pour que les difficultés soient plus allégées que possible autant que nous le pourront.

Comment pouvez-vous les aider ?

Déjà, on va prendre la situation de chacun en considération, donc c'est un énorme travail d'écoute et d'étude des dossiers qui ont été ouverts par chacun et voir quels ont été, à ce stade, les engagements, notamment financiers, pris par les uns et par les autres.

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