Cet article date de plus de quatre ans.

Alpes-Maritimes : mutinerie maîtrisée à la prison de Grasse, après une révolte de détenus inquiets face au coronavirus

Les détenus ont manifesté leur inquiétude par rapport aux mesures liées au Covid-19, notamment la suspension des visites en parloirs.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
La prison de Grasse (Alpes-maritimes), en 2007. (VALERY HACHE / AFP)

L'incident est clos à la prison de Grasse (Alpes-Maritimes), après un début de mutinerie dans la matinée du mardi 16 mars, a appris franceinfo auprès de la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille. D'après l'administration pénitentiaire, les détenus craignent notamment de ne plus pouvoir sortir en promenade ou de cantiner, après avoir vu des images de rayons vides dans les supermarchés.

Les parloirs sont par ailleurs suspendus dans les prisons et ce jusqu'au 31 mars, car la visite aux détenus ne fait pas partie des sorties autorisées, indique le ministère de la Justice.

Projectiles sur les gardiens et intervention du Raid

Vers 10h mardi matin, une vingtaine de détenus ont cassé les grillages qui séparent les deux cours de promenade. Une soixantaine de détenus se sont alors rejoints, "le reste de la détention est resté calme", souligne la Direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille. Un feu de guérite a eu lieu, mais n'a pas nécessité d'intervention des pompiers. Un groupe de six à sept hommes sont montés sur le toit d'un des bâtiments de la prison et ont jeté des projectiles sur les gardiens en contrebas, indiquent également des sources proches du dossier.
 
La situation s'est calmée après l'intervention du Raid et d'une équipe régionale d’intervention et de sécurité de Marseille qui ont complété un important dispositif policier. Il n'y a pas eu de blessé.
 
La prison de Grasse accueille actuellement 673 détenus, pour 574 places.
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.