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"A la fin du premier confinement, il y a sans doute eu une période d'éclaircie" : la natalité est repartie à la hausse en février après la chute du mois de janvier

L'Insee mesure chaque mois le nombre de naissances en France pour tenter de déterminer l'effet de la crise sanitaire sur la natalité. La fin du confinement a, semble-t-il, remotivé des projets de parentalité.

Article rédigé par Sébastien Baer
Radio France
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Un père tient son enfant dans ses bras à la maternité, le 17 novembre 2020 à l'hôpital des Diaconesses, à Paris.  (MARTIN BUREAU / AFP)

Avec 1 860 naissances en moyenne chaque jour en février, la France enregistre une légère reprise de la natalité après la chute vertigineuse et inédite du mois de janvier. Pour autant, la tendance reste à la baisse par rapport à février 2020 (- 5%).

La pyramide des âges explique en partie le phénomène. En effet, le nombre de femmes de 20 à 40 ans - donc en âge de procréer - est en diminution. Mais la crise sanitaire et le confinement ont également pesé sur le moral des couples. 

"A la fin du premier confinement, il y a sans doute eu une période d'éclaircie, davantage d'espoir de sortie de la crise sanitaire et donc visiblement une reprise des projets de parentalité", remarque Sylvie Le Minez, cheffe des études démographiques et sociales de l'Insee.

Vers un"baby crash" en 2021 ? 

Difficile toutefois de savoir si la légère reprise observée en février va se poursuivre durablement, prévient Sylvie Le Minez. "Il ne faut pas perdre de vue que la fin de l'année 2020 est plus sombre avec une deuxième vague de décès et un deuxième confinement qui peut avoir des répercussions sur les naissances plus tard dans l'année."

Avec une moyenne de 1,84 enfant par femme, la France reste en tête des pays les plus féconds de l'Union européenne tout en connaissant une baisse constante depuis six ans. En 2020, 735 000 enfants sont nés, un nombre qui n'avait jamais été aussi bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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