Un patch en préparation contre les allergies alimentaires
Des essais cliniques montrent que ce dispositif est bien toléré par les patients. Il pourrait être disponible d'ici à 2016 aux Etats-Unis.
Jusqu'à présent, à part éviter de consommer des aliments allergènes, il n'existait aucune alternative pour ceux qui ne tolèrent pas certaines nourritures. La désensibilisation par injection, comprimés ou gouttes pour faire passer l'allergène dans le sang et ainsi créer une tolérance progressive est aujourd'hui jugée trop dangereuse. D'où l'idée d'un patch, développé depuis 2010 par le laboratoire DBV Technologies installé à Bagneux (Hauts-de-Seine), révèle mardi 21 février Le Parisien.
Pour l'instant, les études se sont concentrées sur l'arachide. Baptisé Viaskin Peanut, le patch se colle sur la peau et permet de diffuser l'allergène dans le corps sans que ce dernier passe par le sang. L'objectif consiste à minimiser le risque de choc anaphylactique, la plus grave conséquence d'une intolérance. Le patch est changé tous les jours pour un traitement d'une durée encore inconnue, mais qui pourrait être de deux ou trois ans. Il n'a pour le moment été testé qu'aux Etats-Unis, mais semble bien toléré par les patients.
Les résultats définitifs de l'essai clinique sont attendus début 2013. L'entreprise souhaite obtenir une autorisation de mise sur le marché américain en 2016. D'autres aliments doivent également être pris en compte comme le lait. Il pourrait s'appliquer aussi contre les acariens. Leurs développements devraient être lancés en 2013. Il faut dire que le marché s'annonce juteux : 5 milliards de dollars (3,8 milliards d'euros), estime DBV Technologies.
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