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La survie des grands prématurés s'améliore en France

Une étude médicale incluant plus de 7.000 enfants nés grands prématurés en France en 2011 montre que leur taux de survie s'est amélioré en 15 ans. Elle s'échelonne de 60 à 94% entre 25 et 31 semaines d'aménorrhée. Une meilleure prise en charge des grossesses à risque et l'utilisation plus fréquente de traitements devenus moins agressifs expliquent ce résultat.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (En 15 ans, la survie des grands prématurés s'est amélioré grâce à une meilleure prise en charge et de traitements plus fréquents © Maxppp)

Dans la couveuse en plastique transparent, la peau douce et encore fripée, ils ressemblent tellement à de petits oisillons sans plume. Ces bébés prématurés, nés avant la 37ème semaine d'aménorrhée, soit le 8ème mois de grossesse, ont de plus de plus de chances de survie en France, surtout les grands prématurés, ceux qui voient le jour entre la 22ème et la 31ème semaine de grossesse. C'est une étude médicale, baptisée Epipage 2, qui le démontre, à partir d'un groupe de 7.000 prématurés qui sont nés en 2011. Elle permet la comparaison avec les chiffres d'Epipage 1, il y a 15 ans, en 1997.

94% de taux de survie à la 31ème semaine

Les améliorations sont les plus significatives à partir de la 25ème semaine. La survie, malheureusement, n'est pas chose acquise, mais logiquement, plus l'enfant naît tard, meilleures sont ses chances : 94% de taux de survie entre la 27ème et la 31ème semaine et 60% à la 25ème semaine. A partir de 24 semaines et avant, elle tombe à 1%.

A ceci, il faut ajouter que la survie sans handicap ni pathologie néonatale sévère - comme des complications cérébrales, respiratoires ou digestives - est de plus en plus fréquente : 81% pour les grands prématurés de la 27 à 31ème semaine. Il diminue lui aussi en fonction de la précocité de l'accouchement.

Le taux de survie des grands prématurés s'améliore en France. Les précisions de Bruno Rougier, au micro de Julien Moch

L'étude note que cette tendance positive est essentiellement due à une prise en charge plus systématique des grossesses à risques dans des maternités de type 3, c'est à dire pouvant s'appuyer sur un plateau de réanimation néonatale. Les traitements contribuent aussi à ces améliorations. Certains sont administrés plus souvent, comme les corticoïdes antenatals donnés à la mère, avant la naissance donc, ou des "surfactants" pulmonaires qui facilitent la respiration du bébé. Parallèlement, ces traitements sont moins agressifs, notamment les techniques de ventilation respiratoire, qui ont évolué vers plus de douceur.

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