La France abandonne une vaste étude sur les effets secondaires des prothèses mammaires
L'Agence du médicament a suspendu son financement. Elle devait être menée par l'Inserm auprès de 100 000 femmes sur dix ans.
Baptisée "Lucie", elle devait être menée sur dix ans auprès de 100 000 femmes. Une vaste étude sur les effets secondaires des prothèses mammaires a été abandonnée par la France, révèle Le Figaro mercredi 11 février. L'Agence de sécurité du médicament (ANSM) a suspendu son financement.
Des chercheurs de l'Inserm travaillent depuis un an et demi sur cette étude, lancée dans le sillage du scandale sanitaire des prothèses PIP. Son coût avait été évalué à 1,5 million d'euros et 162 000 euros avait déjà été financés.
En cause, la "faisabilité" de l'étude
Selon le quotidien, l'ANSM "invoque des histoires de délai pour justifier pour justifier le gel du financement". Elle explique au journal avoir "accordé un délai supplémentaire de six mois à l'équipe Inserm afin qu'elle apporte des éléments sur la faisabilité définitive de cette étude".
Reste que le délai est impossible à tenir et que les six mois ne seront pas financés, relève Le Figaro. Pour le chercheur en charge de l'étude, "l'ASNM cherche à se dégager de ce projet, mais sans dire clairement et en prendre la responsabilité". Dans les colonnes du quotidien, un haut fonctionnaire regrette cet abandon, soulignant que "les prothèses sont extraordinairement peu évaluées". En France, le nombre de femmes qui portent des implants mammaires était évalué à 346 000 en 2013.
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