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L'aspartame blanchi par l'Autorité européenne de sécurité alimentaire

Selon l'Efsa, cet additif est "sans risque pour la santé aux niveaux actuels". Un verdict très attendu par l'industrie agroalimentaire.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'aspartame est un additif utilisé pour remplacer le sucre dans des boissons et aliments. (PHANIE / AFP)

Ce verdict était très attendu par l'industrie agroalimentaire. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a conclu, mardi 10 décembre, que la consommation d'aspartame, un additif controversé sucrant boissons et aliments, était sans risque au niveau aujourd'hui autorisé en Europe.

L'Autorité reconnaît toutefois que la phénylalanine, un des composants de l'aspartame, constitue un risque pour les personnes souffrant de phénylcétonurie, une maladie héréditaire du métabolisme, peu courante et diagnostiquée dès la naissance en Europe. Ces dernières doivent s'abstenir d'en consommer, dans le cadre d'un régime alimentaire strict.

Un garçon de 20 kg peut boire 1,5 l de soda light par jour

"Pour la population générale, la dose journalière acceptable (DJA) actuelle de 40 mg par kg de poids corporel par jour constitue une protection adéquate", relève l'Efsa. "Il n'y a donc pas lieu de revoir ce DJA", juge l'agence.

Un garçon de 20 kg peut boire un litre et demi de soda édulcoré par jour en restant sous ce seuil, a précisé lors d'une conférence de presse un des vice-présidents du comité d'experts, Claude Lambré. En revanche, "consommer journellement six cannettes et dix yaourts" sucrés à l'aspartame "ne rentre pas dans le cadre d'un régime raisonnable", a-t-il souligné.

Ce verdict de sûreté doit conforter l'industrie agroalimentaire, confrontée depuis des années à une méfiance des consommateurs et des scientifiques pour son recours à cet additif alimentaire dans les sodas, desserts, chewing-gums et produits de régime.

Pas de risques de cancer

Régulièrement soupçonnée de céder aux pressions de l'industrie, l'Efsa avait lancé en janvier 2013 une consultation publique pour "améliorer" et finaliser ses premières conclusions provisoires. Elle a ensuite reporté la publication de son verdict, prévue initialement en mai dernier, pour "pouvoir clarifier davantage" les remarques et critiques recueillies.

En conclusion, et sur la base des études et données scientifiques disponibles, l'agence "exclut le risque potentiel que l'aspartame provoque des dommages aux gènes ou induise le cancer". Ses experts ont "également conclu que l'aspartame n'entraînait pas de dommages pour le cerveau et le système nerveux et qu'il n'affectait pas le comportement ou le fonctionnement cognitif chez les enfants et adultes". Ces conclusions doivent désormais être évaluées par la Commission européenne et par les Etats membres. 

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