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Vidéo Epuisée par les heures supplémentaires, elle a voulu en finir : une infirmière se confie dans "Envoyé spécial"

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Envoyé spécial. Epuisée par les heures supplémentaires, elle a voulu en finir : une infirmière se confie dans "Envoyé spécial"
Envoyé spécial. Epuisée par les heures supplémentaires, elle a voulu en finir : une infirmière se confie dans "Envoyé spécial" Envoyé spécial. Epuisée par les heures supplémentaires, elle a voulu en finir : une infirmière se confie dans "Envoyé spécial" (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Il y a six mois, "Envoyé spécial" avait enquêté sur le malaise de l'hôpital public. Depuis, la crise s'est encore aggravée. Depuis le début de l'année 2018, neuf soignants ont mis fin à leurs jours. Pamela Ramez, infirmière aux urgences, a été sauvée de justesse après une tentative de suicide. Extrait du magazine du 12 avril.

Mourir de soigner les autres… c'est ce qui a failli arriver à Pamela Ramez. Quand elle est arrivée aux urgences, la jeune infirmière était pourtant heureuse de réaliser sa vocation de toujours. Elle s'occupait alors quotidiennement d'une vingtaine de patients. Un nombre multiplié par quatre en quelques années, des heures suppplémentaires qui s'accumulent, jusqu'à cette journée qu'elle raconte dans le magazine du 12 avril 2018.

"Le 16 décembre, je fais ma journée comme d'habitude, commence Pamela. Et, je ne sais pas pourquoi, mais je sais que je vais mourir ce jour-là. Je sais que c'est ma dernière journée. Donc j'ai pris une seringue avec de l'insuline que j'ai mise dans ma poche."

"Et là, j'ai pensé à ma fille"

"Et ensuite, poursuit-elle, j'ai l'impression d'avoir été un robot. Je suis descendue aux vestiaires, j'ai pris ma douche. Je me suis injecté l'insuline, et j'ai attendu."

Injectée à haute dose, l'insuline est mortelle. Pamela sait qu'elle peut faire un arrêt cardiaque en quelques minutes. L'infirmière commence à se sentir mal. "Et là, j'ai pensé à ma fille, confie la jeune femme, au bord des larmes. Je me suis dit qu'elle ne méritait pas de ne plus avoir de maman." Cette pensée la force à remonter aux urgences et à tout avouer à ses collègues, qui la prennent en charge aussitôt. "Ils m'ont sauvé la vie", dit-elle aujourd'hui, encore très émue.

Extrait de "Hôpital public, la loi du marché", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 12 avril 2018.

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