Les infirmières sont meurtries par une vague de suicides cet été. Des drames humains qui dénoncent une dégradation des conditions de travail à l'hôpital. "Je voulais un métier dans l'humain et au fur et à mesure ça s'est heurté à mon éthique, car la population vieillit et on a de plus en plus de soins à faire avec de moins en moins de personnel", explique Mylène Pellier, 35 ans d'expérience dans le centre hospitalier régional de Martigues (Bouches-du-Rhône). "Un mal-être du personnel de santé" L'infirmière raconte un quotidien difficile. "Quand on fait du soir-matin, qu'on finit à 21h et qu'on reprend à 6h, on est tellement fatigué qu'on est en pilotage automatique", explique Mylène. Des conditions de travail qui poussent certaines infirmières à ne plus voir d'issue. "On peut penser au pire, moi cela m'est arrivé. Les infirmières qui se sont suicidées, j'espère que cela va servir à que cela ne se reproduise plus parce que le mal-être du personnel de santé est réel et le service public va mal", conclut Mylène Pellier.