Lits de rĂ©animation pĂ©diatrique saturĂ©s en Ăle-de-France : un nourrisson atteint de bronchiolite a dĂ» ĂȘtre transfĂ©rĂ© Ă Rouen
![](https://www.francetvinfo.fr/pictures/uyy4isLIFCfK4iJrySFJXRncYj4/100x100/2023/09/12/boris-hallier-6500875ad83eb801766215.png)
![Un nourrisson souffrant de bronchiolite en réanimation pédiatrique à l'hÎpital Morvan à Brest, le 12 décembre 2022 (illustration). (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/SsBGPsylAgMYVmSkmRTf3QrWK6g/0x330:4464x2840/432x243/2023/08/15/64dbea20848e0_bronchio.jpg)
Un nourrisson hospitalisĂ© dans les Hauts-de-Seine, prĂšs de Paris, a dĂ» ĂȘtre transfĂ©rĂ© au cours du week-end du 12 au 13 aoĂ»t jusqu'Ă Rouen parce qu'il n'y avait pas de place disponible dans les services de rĂ©animation pĂ©diatrique de la rĂ©gion. Ce transfert en plein Ă©tĂ©, hors Ă©pidĂ©mie de bronchiolite, est un nouvel exemple des difficultĂ©s auxquelles sont confrontĂ©s soignants et patients. Pour les Ă©quipes du SMUR qui ont pris en charge cet enfant, c'est inadmissible.Â
Pour Gilles Jourdain, le responsable mĂ©dical du SMUR pĂ©diatrique des Hauts-de-Seine, ce devait ĂȘtre une intervention classique. Un nourrisson est atteint de bronchiolite, son Ă©tat se dĂ©grade et il faut alors lui trouver une place en rĂ©animation : "On fait le tour des services de rĂ©animation pĂ©diatrique d'Ăle-de-France, zĂ©ro place. On refait un deuxiĂšme tour en disant 'non, mais lĂ , c'est vraiment problĂ©matique, tu ne peux vraiment pas nous trouver de la place'. Et au bout du compte, pas de place". Il n'y avait aucun lit disponible dans l'un des cinq hĂŽpitaux spĂ©cialisĂ©s d'Ăle-de-France.Â
"Le problÚme, ce n'est pas qu'il n'y a pas de place physique, c'est que les lits sont fermés par manque de soignants, d'infirmiÚres en l'occurrence."
Gilles Jourdain, responsable médical du SMUR pédiatrique des Hauts-de-Seineà franceinfo
La seule solution a donc Ă©tĂ© de transfĂ©rer l'enfant au CHU de Rouen, Ă 140 kilomĂštres de lĂ . Des transferts comme celui-ci, il y en a eu 62 en Ăle-de-France en 2022 mais le premier, c'Ă©tait mi-septembre. Â
"Il y a une tension depuis plusieurs jours. On a Ă peu prĂšs un tiers des lits qui sont fermĂ©s donc cela rĂ©duit considĂ©rablement l'offre de soins. Quand on se dit qu'aujourd'hui, en plein Ă©tĂ©, on n'a pas de place, qu'est-ce que ce sera quand l'Ă©pidĂ©mie [de bronchiolite] arrivera ?", questionne Azzeddine Ayachi, coordonnateur de la FĂ©dĂ©ration SAMU-SMUR pĂ©diatrique AP-HP. Les soignants attendent d'ailleurs beaucoup du Beyfortus, un traitement prĂ©ventif qui pourrait endiguer l'Ă©pidĂ©mie de bronchiolite Ă l'hiver 2023.Â
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