Bronchiolite : "L'hôpital n'est plus en capacité d'absorber un afflux de malades", regrette un chirurgien-pédiatre
Jean-Luc Jouve président de la commission médicale d’établissement des Hôpitaux universitaires de Marseille (AP-HM) réclame "enfin" un plan de renforcement pérenne de l'hôpital alors que le gouvernement a déclenché mercredi un plan d'urgence lié à l'épidémie de bronchiolite.
"Notre hôpital n'est plus en capacité d'absorber un afflux de malades", regrette jeudi 10 novembre sur franceinfo le professeur Jean-Luc Jouve, chirurgien-pédiatre, alors que le nombre d'hospitalisations pour bronchiolite a atteint un niveau sans précédent "depuis plus de 10 ans", selon Santé publique France. En réponse, le gouvernement a déclenché mercredi un plan d'urgence national prévu pour les situations sanitaires exceptionnelles.
"Que ce soit le Covid, que ce soit la canicule, l'été ou que ce soit la bronchiolite, l'hiver, on n'arrive plus à absorber un pic d'activité", a insisté celui qui est aussi président de la commission médicale d’établissement de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM) et membre du collectif Inter-Hôpitaux. "La priorité pour nous, c'est d'avoir enfin un plan de renforcement pérenne de l'hôpital", indique-t-il. C'est d'autant plus nécessaire que "le scénario se reproduit à chaque fois" sur "des choses qui sont complètement prévisibles, comme la bronchiolite, qui arrive en hiver chaque fois à la même date, ou à peu près".
Dans l'immédiat, le plan d'urgence national prévu pour les situations sanitaires exceptionnelles déclenché par le gouvernement est "la seule réponse", au vu de "l'état dans lequel est l'hôpital", estime Jean-Luc Jouve. Toutefois, il en redoute les éventuelles conséquences, car ce plan peut se traduire par le rappel du personnel hospitalier. "On a peur d'un effet négatif qui va être un épuisement encore un peu marqué du personnel. Et quand on dit 'rappel des soignants', quels soignants ? Les puéricultrices, les réanimateurs, on ne les trouve pas comme ça", pointe-il.
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