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Vosges : la direction de l'hôpital de Remiremont reconnaît un "échec" après plusieurs décès suspects

Une patiente est morte le 3 octobre dans le service de chirurgie orthopédique et traumatique, après cinq autres décès suspects au sein de ce même service.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'hôpital de Remiremont (Vosges) le 30 décembre 2022. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

"On peut considérer que nous n'avons pas accompli notre devoir." La direction du Centre hospitalier de Remiremont (Vosges) a reconnu, dans la soirée du mercredi 11 octobre, une "situation d'échec", alors que plusieurs plaintes le visent pour des décès suspects, notamment dans son service de chirurgie orthopédique et traumatique. Les soins programmés y sont d'ailleurs encore suspendus, pour au moins huit jours. Une douzaine de plaintes ont été déposées par des proches ou familles de patients de l'hôpital, dont plusieurs après des décès suspects.

"La situation est totalement inédite", a regretté le directeur général de l'établissement, Dominique Cheveau, lors d'une conférence de presse organisée avec l'Agence régionale de santé du Grand Est. Une patiente est morte le 3 octobre à la suite d'un "événement indésirable grave" dans le service de chirurgie orthopédique et traumatique, alors que cinq autres morts suspectes au sein de la même unité avaient déjà donné lieu à l'ouverture, en janvier, d'une enquête medico-administrative de l'ARS. Cette première enquête a pris fin en septembre, a expliqué Virginie Cayré, directrice générale de l'ARS Grand Est.

"L'inspection révèle des problèmes organisationnels"

Une seconde enquête, ouverte après le dernier décès, a "confirmé les difficultés déjà identifiées dans les premiers rapports", a précisé Virginie Cayré. Parmi les dysfonctionnements recensés, l'Agence régionale de santé rapporte une "tenue médiocre des dossiers médicaux", l'absence de visite dans de bonnes conditions par le chirurgien des patients qui ont été opérés, des problèmes de "staff" médical ou encore un manque d'encadrement des internes par un tuteur. "L'inspection révèle des problèmes organisationnels", selon Virginie Cayré.

L'ARS, qui indique que l'hôpital a déjà fourni "un gros travail" pour y remédier, lui laisse un délai de huit jours pour réunir toutes les conditions d'une bonne prise en charge des patients, et assurera un suivi de la mise en place de ses injonctions avant de décider de la reprise ou non des soins programmés de ce service. Le directeur de l'établissement, qui avait suspendu tous les soins chirurgicaux programmés le 4 octobre, prendra jeudi sa décision quant à la réouverture des autres services de chirurgie aux soins programmés. L'établissement a par ailleurs reconnu avoir déjà eu des "soupçons" de dysfonctionnements et assure travailler à les corriger depuis "plusieurs mois".

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