Greffe de poumon : une innovation majeure pour les malades
C'est une innovation extraordinaire grâce à laquelle on peut augmenter le nombre de greffes de poumon et réduire les délais d'attente pour les malades. Une méthode mise au point et testée à l'hôpital Foch de Suresnes, en banlieue parisienne, qui permet de remettre en état des poumons qui, jusqu'à présent, été refusés car ils étaient jugés de mauvaise qualité. Cette technique a fait l'objet d'une étude clinique et le résultat est très positif.
"Pour faire simple, on a un organe non-transplantable que l’on rend transplantable au moment du prélèvement, grâce à une machine de reconditionnement. On a réalisé 45 transplantations grâce à cette technique. Ce poumon reboosté, une fois implanté donne des résultats excellents. On est à plus de 90 % de survie aujourd’hui." — Le docteur Edouard Sage, chirurgien thoracique à l'hôpital Foch de Suresnes.
Pour répondre aux besoins, il faudrait réaliser en France 400 transplantations de poumons par an. Or, on ne dispose chaque année que de 60 à 80 poumons répondant à tous les critères pour être greffées. En 2013, 29 patients qui avaient un besoin urgent de greffe sont décédés fautes de greffons disponibles. D'où l'intérêt de cette technique qui permet de greffer des poumons même s'ils ne sont pas en parfait état.
Reste un problème : ce reconditionnement engendre des frais supplémentaires de l'ordre de 15.000 euros. Ils sont aujourd'hui pris en charge par les associations de patients. Des démarches sont en cours pour qu'ils soient remboursés.
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