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Gratuité des protections menstruelles : l’association Règles Elémentaires se félicite d'une décision qu'elle attendait "depuis très longtemps"

Tara Heuzé-Sarmini, fondatrice de l'association de lutte contre la précarité menstruelle espère maintenant obtenir la gratuité des protections périodiques "dans tous les lieux accueillant du public en situation de vulnérabilité ou de précarité".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Protection féminines : serviettes, protèges slips, tampons. (STÉPHANIE BERLU / FRANCE-INFO)

"Toute l'équipe se réjouit, bien évidemment, on est absolument ravis de ces annonces. La gratuité dans les universités, c'est quelque chose qu'on appelle de nos vœux depuis très longtemps", réagit mardi 23 février sur franceinfo Tara Heuzé-Sarmini, fondatrice et directrice générale de l’association Règles Élémentaires qui lutte contre la précarité menstruelle, alors que la ministre de l'Enseignement supérieur a annoncé que les protections périodiques seraient gratuites à la rentrée prochaine dans les universités. Frédérique Vidal vise le chiffre de 1 500 distributeurs.

La gratuité déjà obtenue en prison

"En cinq ans, on a obtenu de belles victoires, salue Tara Heuzé-Sarmini, et celle-ci en est une autre". Depuis la création de son association, en 2015, elle dit avoir reçu "un accueil très favorable de la société civile, ce qui a permis de convaincre les décideurs et décideuses politiques au plus haut niveau", reconnaît-elle, citant "une augmentation de quatre millions du budget pour la lutte contre la précarité menstruelle" ou encore "la gratuité en prison".

La directrice générale de l’association Règles Élémentaires espère maintenant obtenir la gratuité des protections périodiques "dans tous les lieux accueillant du public en situation de vulnérabilité ou de précarité".  Tara Heuzé-Sarmini n'est toutefois pas favorable à la gratuité totale, parce que les propositions de gratuité ne concernent que des "protections jetables. Et donc on restreint automatiquement le choix des personnes qui ont leurs règles. Nous, on défend avant tout la liberté de choix. C’est important d'avoir le plus grand choix possible et donc c'est antinomique avec une gratuité à 100%". Elle rappelle que "près de 2 millions de femmes en France, sont victimes de précarité menstruelle".

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