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Reportage "On ira un mètre plus loin" : ces lycéens parisiens sont partagés sur l'interdiction de fumer devant les établissements scolaires

Alors que le gouvernement a annoncé mardi l'interdiction prochaine de fumer devant tous les établissements scolaires, les lycéens sont peu convaincus de l'effet de cette mesure.
Article rédigé par Agathe Mahuet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une personne fume une cigarette sur le trottoir devant son établissement scolaire. Photo d'illustration. (/NCY / MAXPPP)

Une génération entière débarrassée de la cigarette ? C'est du moins ce que souhaite le gouvernement, qui a détaillé, le mardi 28 novembre, son plan national de lutte contre le tabac. Parmi les mesures à retenir : le paquet à 12 euros en 2025 et des "espaces sans tabac" étendus aux plages, aux parcs et aux abords de tous les établissements scolaires. Les écoles sont donc concernées mais aussi les abords des lycées.

Mais dans les faits, les premiers intéressés semblent peu convaincus par l'interdiction. Juliette est en terminale dans un lycée parisien : "Ce serait très bien que ça démotive les gens. Pour les petits fumeurs, ça peut marcher mais pour les gros fumeurs, ce n’est pas ça qui empêche. On se décalera juste d'une rue et on ira fumer notre cigarette un mètre plus loin", glisse-t-elle.

Éloigner les mauvaises odeurs

Au portail de cet établissement public du sud de Paris, on trouve surtout des puffs au parfum fruité - bientôt totalement interdites à la vente - mais aussi quelques amateurs de vraies cigarettes : "Ça ne fait qu'un mois que je m'y suis mise ! Je me suis laissée influencer par une copine et depuis je suis tombée dedans", explique Victoria.

Wassil, lui, n'a pas accroché : "Moi je n'aime pas. Quand on sort du lycée, les odeurs sont nauséabondes. L'odeur de la clope mélangée à l'odeur des puffs, c'est un peu difficile à supporter en sortant du lycée après une grosse journée. Après, s’ils s'écartent du lycée, pour moi, il n'y a pas de souci." Mya, elle, approuve complètement l'interdiction : "Parce qu'il ne faut pas oublier que même si on ne fume pas, on est fumeur passif." Le ministre de la Santé envisage des amendes en cas de non-respect.

Interdiction de fumer devant les établissements scolaires : le reportage à Paris d'Agathe Mahuet

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