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Le poisson et les fruits de mer sont-ils dangereux pour les femmes enceintes ?

Une étude de Santé publique France montre que les femmes enceintes françaises sont surexposées à l'arsenic et au mecrure.

Article rédigé par franceinfo
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"Le principal contributeur de l’exposition des femmes enceintes françaises au mercure organique est la consommation de produits de la mer", selon Santé Publique France. (PHOTO12 / GILLES TARGAT / AFP)

Les femmes enceintes sont-elles exposées à des métaux cancérogènes ? Une étude de Santé publique France (ex-Institut de veille sanitaire) publiée mardi 19 décembre a analysé pour la première fois au niveau national l'exposition aux métaux et métalloïdes de plus de 4 000 femmes enceintes en France.

Les femmes enceintes françaises surexposées au mercure et à l'arsenic

Treize métaux et métalloïdes ont été dosés : l’aluminium, l’antimoine, l’arsenic total, le cadmium, le césium, le chrome, le cobalt, l’étain, le mercure, le nickel, le plomb, l’uranium et le vanadium. A l’exception de l’uranium, l’ensemble des polluants mesuré était présent dans l’organisme des femmes enceintes étudiées, note Santé publique France, qui désigne le tabac et l'alimentation comme les sources d’imprégnation les plus courantes.

"Le plomb et le mercure sont mesurés à des niveaux moindres que ceux mesurés dans le passé en France", note l'étude. Une baisse qui serait due notamment à l’interdiction de l'essence plombée ou à la limitation des rejets de mercure par les industries.

Mais comparé aux autres pays, les femmes enceintes en France sont plus imprégnées au mercure et à l’arsenic. Selon Santé publique France, cela pourrait en partie s’expliquer par des différences de comportements, comme la consommation de produits de la mer.

Les poissons et les crustacés mis en cause

"Le principal contributeur de l’exposition des femmes enceintes françaises au mercure organique, principale forme du mercure mesurée dans les cheveux, est la consommation de produits de la mer", explique Santé punlique France, qui cite "la consommation de poisson, de coquillages et de crustacés". L'organisme fait le même constat concernant l'arsenic.

Devant de tels résultats, les femmes doivent-elles réduire leur consommation de poisson ? Le Monde affirme que Santé publique France "prépare de nouvelles recommandations pour 2018", et rappelle que le Programme national nutrition santé préconise pour la population globale de limiter la consommation de poisson à deux portions par semaine.

Citée par le quotidien, Santé publique France souligne en outre que pour les enfants, le danger ne se résume pas aux neufs mois de grossesse, mais aux habitudes alimentaires de la mère bien avant la conception et après la naissance pour celles qui allaitent.

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