La santé des personnes vulnérables de plus en plus menacée par le réchauffement climatique
"En 2017, plus de 157 millions de personnes vulnérables, âgées de plus de 65 ans, ont été exposées dans le monde à des vagues de chaleur, soit 18 millions de plus qu'en 2016", prévient un rapport paru dans la revue médicale "The Lancet" jeudi.
Coups de chaleur, maladies cardiovasculaires ou rénales... Les problèmes de santé augmentent dans le monde en raison du réchauffement climatique. Les plus concernés sont les personnes âgées, les habitants des villes et les patients déjà affaiblis par une maladie, prévient un rapport paru dans la revue médicale The Lancet (article en anglais), jeudi 29 novembre.
"La santé mondiale dans les siècles à venir dépendra de la nature et de l'échelle des réponses que nous apporterons au changement climatique", a déclaré l'une des auteurs de ces travaux, la professeure Hilary Graham de l'université britannique de York.
"En 2017, plus de 157 millions de personnes vulnérables âgées de plus de 65 ans ont été exposées dans le monde à des vagues de chaleur, soit 18 millions de plus qu'en 2016", alerte le document annuel, intitulé Compte à rebours sur la santé et le changement climatique.
Conséquence de la hausse des températures provoquée par le changement climatique, les populations vulnérables sont exposées à des coups de chaleur, ce qui augmente leur risque de développer des maladies cardiovasculaires et rénales.
Les auteurs du Compte à rebours sur la santé et le changement climatiquedans la revue "The Lancet"
Ces populations particulièrement fragiles sont les "plus de 65 ans, les habitants des villes et les patients atteints de maladies cardiovasculaires, de diabète et de maladies respiratoires chroniques". L'Europe est plus vulnérable que l'Afrique et l'Asie du Sud-Est, car elle compte davantage de personnes âgées vivant dans les villes.
L'économie également menacée
Le phénomène menace non seulement la santé mondiale, mais aussi les économies nationales. "En 2017, 153 milliards d'heures de travail ont été perdues à cause de l'exposition à la chaleur, soit 62 milliards de plus qu'en 2000", particulièrement "en Inde, en Asie du Sud-Est, en Afrique subsaharienne et en Amérique du Sud", relève le rapport.
Environ 80% des heures de travail perdues l'ont été dans le secteur de l'agriculture (122 milliards), 17,5% dans le secteur de l'industrie (27 milliards) et 2,5% dans le secteur des services (4 milliards). Le rapport pointe enfin l'insuffisance des budgets consacrés à adapter les systèmes de santé à la hausse des températures.
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