Déchets : en finir avec les dépôts sauvages
Les décharges sauvages coûtent très cher aux communes. Pour dissuader le plus grand nombre, des villes et villages prennent des mesures radicales.
À Raismes, ville de 13 000 habitants dans le Nord, les décharges sauvages se multiplient. À certains endroits, des maisons entières sont jetées sur le trottoir, c'est même devenu la préoccupation principale de Jean-Claude Barbigant, le directeur des espaces verts de la ville. "Il y a un canapé, deux fauteuils, des tables et des chaises, il y a vraiment de tout", liste-t-il en face d'une décharge sauvage. Ces déchets qui encombrent des parcs et jardins peuvent représenter des dangers pour les passants. Le directeur doit faire appel à des agents pour sécuriser la zone. "On passe deux à trois jours par semaine à nettoyer", commente un agent appelé sur les lieux.
Traquer les pollueurs
Une fois rassemblés et collectés, ces encombrants doivent être triés en déchetterie. Le coût annuel pour la mairie s'élève à 72 000 euros. Un coût qui augmente quand il s'agit de déchets spéciaux, comme les tôles aimantées. Il faut alors appeler un prestataire extérieur. "Là il faut compter dans les 2 000, 2 500 euros", explique Jean-Claude Barbigant. Récemment, le maire a mené une opération coup-de-poing : aucun ramassage des encombrants durant trois semaines. Exposer les déchets aux yeux de tous pour réveiller les consciences. La prochaine étape prévue : la traque des pollueurs.
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