Corse : ce n'est pas "une pollution importante et massive", les "plaques d'hydrocarbure s'enlÚvent facilement" selon la préfecture
Quatre plages restent fermées au public selon le directeur de cabinet du préfet de Corse-du-Sud.
AprĂšs la pollution aux hydrocarbures au large de la Corse, François Chazot, directeur du cabinet de la prĂ©fecture de Corse-du-Sud, donne mardi 15 juin sur franceinfo des nouvelles rassurantes. "On n'est pas sur une pollution importante et massive" car il s'agit de "rĂ©sidus de plaques d'hydrocarbures qu'on enlĂšve facilement", a-t-il indiquĂ©. Cette pollution est la consĂ©quence d'un dĂ©gazage illĂ©gal en MĂ©diterranĂ©e. MĂȘme si quatre plages restent encore fermĂ©es, parce que la pollution s'est Ă©tendue sur le littoral, "il n'y a pas un impact durable sur les plages et sur la saison touristique", a-t-il assurĂ©.
franceinfo : OĂč en sommes-nous sur le front de la dĂ©pollution en Corse ?
François Chazot : On a des plaques Ă©parses et en quantitĂ© limitĂ©e d'hydrocarbures qui sont encore au large des cĂŽtes orientales de la Corse. L'action en mer ne s'est pas arrĂȘtĂ©e depuis ce week-end. Le gros de la pollution a Ă©tĂ© traitĂ© par la marine nationale et elle continue aujourd'hui pour traiter les petites plaques avec des moyens plus lĂ©gers parce que cela demande d'autres moyens d'actions. La nappe Ă©tait trĂšs Ă©tendue vendredi et cette action-lĂ a permis de la rĂ©duire. Maintenant on est sur le rĂ©siduel. Il y a aussi des pollutions qui apparaissent sur les plages et qui sont donc le rĂ©sidu de plaques d'hydrocarbures signalĂ©es vendredi et qu'on traite au cas par cas avec les maires pour dĂ©polluer les plages dĂšs qu'on signale ce type de pollution.
"Ăa va durer plusieurs jours puisque les courants vont amener progressivement ces rĂ©sidus".
François Chazot, directeur de cabinet du préfet de Corse-du-Sudà franceinfo
Il y a combien de plages fermées aujourd'hui ?
On est autour de quatre plages qui sont actuellement fermĂ©es par un arrĂȘtĂ© municipal. Ăa pourrait encore Ă©voluer. On s'attend Ă ce que la situation change au fur et Ă mesure des jours et des heures parce que les courants vont amener sur telle ou telle partie de la cĂŽte ces rĂ©sidus d'hydrocarbures dont les quantitĂ©s sont limitĂ©es. On n'est pas sur une pollution massive et importante. On a une surveillance qui est bien opĂ©rationnelle avec les mairies, avec une surveillance pĂ©destre sur les plages. Il y a les pompiers, mais aussi les moyens nautiques, notamment du port de Porto-Vecchio pour bien vĂ©rifier et dĂ©tecter les menaces le plus tĂŽt possible. On va continuer ça dans les prochains jours. Et aprĂšs, je pense qu'on aura la plus grande partie de la vague qui sera passĂ©e. L'objectif, c'est que dĂšs qu'on a tous les feux verts et qu'on a pris toutes les prĂ©cautions on rouvre une plage. Les arrĂȘtĂ©s municipaux n'ont pas Ă durer plus que nĂ©cessaire.
Nous sommes à la mi-juin. Bien évidemment, tous les professionnels du tourisme de cette région attendent des informations rassurantes. Est-ce que vous pouvez leur dire que la saison touristique se passera normalement ?
On n'est pas sur une pollution importante et massive. Donc on est sur les rĂ©sidus de ces plaques d'hydrocarbure qu'on enlĂšve assez facilement. On est quand mĂȘme sur des volumes qui ne sont pas trĂšs importants. Donc, il n'y a pas de sujet pour le moment avec les informations qu'on a Ă cette heure sur un impact durable sur les plages et sur la saison touristique. On est vraiment sur du traitement au cas par cas. Simplement, ça va durer plusieurs jours puisque les courants vont amener progressivement ces rĂ©sidus qui vont peut-ĂȘtre apparaĂźtre aujourd'hui, demain, aprĂšs-demain, Le plus important, c'est qu'on les traite rapidement qu'on rouvre les plages le plus rapidement possible, de maniĂšre Ă pouvoir rassurer aussi bien les personnes qui vont aller sur ces plages que les professionnels du tourisme.
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