"C'est important de comprendre ce qu'il se passe" : à Paris, le ballon de mesure de la qualité de l'air se dote de nouveaux capteurs

La mesure de la qualité de l'air en région parisienne s'intensifie. Le ballon Générali comporte désormais un outil de mesure des gaz à effet de serre.
Article rédigé par franceinfo - Luc Chemla
Radio France
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Temps de lecture : 2 min
Le ballon Générali survole le ciel parisien depuis 25 ans. (LUC CHEMLA / RADIOFRANCE)

Les Parisiens sont habitués à le voir quotidiennement dans le ciel : depuis 25 ans, le ballon Générali, situé dans un parc du 15e arrondissement, permet aux touristes de monter jusqu'à 300 mètres de hauteur et de profiter de la vue sur la capitale. Pour les chercheurs, il a aussi un intérêt scientifique. C'est pour ça que depuis 10 ans, des appareils de mesure de la qualité de l'air - et notamment des particules fines - ont été installés. Mais ce n'est pas tout, désormais un outil de mesure des gaz a effet de serre est aussi accroché dessus.

Pour le voir, il faut aller derrière le ballon. Il s'agit en fait d'une grosse boîte blanche rectangulaire qui pèse à peu près 80 kg avec à l'intérieur, notamment, un capteur de CO2 et un autre de méthane. Cette installation permet d'évaluer en permanence leur concentration dans l'air, que ce soit au sol ou jusqu'à 300 mètres d'altitude.

Et c'est tout l'intérêt, explique Jérôme Giacomoni, le président d'Aérophile, le gestionnaire du ballon : "L'air est un énorme laboratoire chimique, il se passe des milliers de réactions chimiques en permanence. Et c'est important de comprendre ce qu'il se passe à différents niveaux. On l'a vu avec les particules fines. On a vu qu'elles avaient des comportements différents selon les altitudes. Là, on va pouvoir essayer de mieux comprendre ça sur le dioxyde de carbone et le méthane."

Le nouvel outil de mesure pèse à peu près 80 kg avec à l'intérieur, notamment, un capteur de CO2 et un autre de méthane. (LUC CHEMLA / RADIOFRANCE)

"Des informations plus spatialisées"

Ce nouvel outil permet aussi d'obtenir des informations plus précises, ajoute Michel Ramonet, chercheur au CNRS, coordinateur du réseau ICOS-France : "On a démarré les mesures sur la région parisienne depuis 2015. Donc on intensifie ces mesures pour essayer d'avoir des informations plus spatialisées géographiquement mais aussi plus spatialisées en termes de secteurs d'émissions, différencier le résidentiel du trafic..."

Les chercheurs vont ensuite faire des modélisations et comparer les données obtenues avec celles d'autres capteurs, notamment ceux installés sur plusieurs toits de Paris. Si on prend un peu de hauteur, l'objectif, selon le gestionnaire du ballon, est de comprendre comment les villes contribuent au réchauffement climatique.

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