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Pollution de l'air : la situation s'améliore en Ile-de-France, mais la santé des Franciliens reste menacée

Le nombre de jours de pollution dans la région n'a jamais été aussi bas, avec 10 jours en 2022, selon Airparif. Mais l'organisme estime que 7 900 décès prématurés liés à la mauvaise qualité de l'air auraient été évitables.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un nuage de pollution à Paris, le 15 février 2023. (JOAO LUIZ BULCAO / HANS LUCAS / AFP)

La qualité de l'air en Ile-de-France s'est légèrement améliorée en 2022, mais la santé des Franciliens reste encore menacée, a annoncé jeudi 13 avril Airparif, l'organisme en charge de la surveillance de la qualité de l'air dans la région. Selon l'Observatoire régional de la santé et Airparif, 7 900 décès prématurés liés à la pollution de l'air auraient été évitables en 2022 si les mesures adéquates avaient été prises. La pollution de l'air est à l'origine de pathologies chroniques graves, comme les maladies cardiovasculaires et respiratoires et certains cancers.

Le nombre de jours de pollution n'a jamais été aussi bas, avec 10 jours en contre 2022, contre 11 en 2021. Toutefois, les particules fines (PM 2,5) ne sont pas intégrées dans le seuil de déclenchement de ces alertes, souligne Airparif. L'organisme souligne par ailleurs que les niveaux d'azote et de particules PM 10 "continuent de baisser" poursuivant leur "amélioration entamée depuis deux décennies".

Des normes françaises en dessous des préconisations de l'OMS

Ainsi, "pour la première fois, aucun Francilien n'est exposé à un air dont la concentration dépasse la valeur limite réglementaire pour les particules PM 10 (40 microgrammes par mètre cube en moyenne annuelle)" selon la réglementation française, note Airparif. Cette baisse est notamment due aux réglementations mises en place, entraînant une "baisse tendancielle des émissions du secteur résidentiel et du trafic routier", et aux conditions météorologiques favorables qui ont limité les émissions liées au chauffage.

Mais, la réglementation française reste très en dessous des préconisations de l'OMS. L'Organisation mondiale de la santé recommande une exposition aux PM 10 ne dépassant pas 15 microgrammes par mètre cube en moyenne en annuelle. Par ailleurs, pour le dioxyde d'azote, 40 000 Franciliens restent toujours exposés à un air dont les concentrations dépassent la valeur limite imposée, fixées en France à 40 microgrammes par mètre cube en moyenne annuelle, contre 10 microgrammes par mètre cube pour l'OMS.

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