Pollution de l'air : une enquête ouverte contre la RATP pour "mise en danger d'autrui" et "tromperie"

Une enquête judiciaire pour "mise en danger d'autrui" et "tromperie sur une prestation de service entraînant un danger pour la santé de l'homme" a été ouverte en février dernier contre la RATP, après une plainte de l'association Respire en 2021, a appris mercredi 5 avril franceinfo auprès du parquet de Paris, confirmant une information de 20 minutes. Cette enquête a été confiée à l'Office centrale de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), précise le parquet de Paris. 

Une concentration de particules fines à un niveau préoccupant

Cette enquête fait suite à une plainte déposée en mars 2021 par l'association de défense de l'environnement Respire. L'association accusait alors la RATP de ne pas informer correctement les usagers du niveau "critique" de la pollution dans le métro. Avant de déposer plainte, l‘association avait entrepris des mesures dans plusieurs stations de métro et avait conclu que les concentrations de particules fines sont à un niveau "préoccupant". 

Ces mesures avaient été contestées par la RATP, qui effectue ses propres mesures. "Depuis plus de vingt ans, la RATP agit pour améliorer la qualité de l'air dans ses espaces souterrains", avait déclaré la régie dans un communiqué, rappelant que le suivi de la qualité de l’air du réseau souterrain est "très scrupuleux et tout à fait transparent".