: Vidéo Le témoignage poignant d'un orphelin de féminicide
Sa mère a été tuée par son ex-compagnon lorsqu'il avait 14 ans. Aujourd'hui, Antoine a 22 ans et il milite pour que chaque enfant bénéficie d'un suivi psychologique et financier suite à un féminicide.
À 14 ans, Antoine a perdu sa mère, tuée sous les coups de son ex-compagnon. "Elle revenait d'un rendez-vous à la banque avec son ex-compagnon pour séparer les comptes communs. Et en arrivant ici, il l'a attaquée dans le dos en lui mettant plusieurs coups de couteaux, 19 coups à la tête. Et il a fini avec un étranglement avec son foulard", raconte-t-il. Antoine a vécu environ trois ans avec cet homme et se souvient avoir lui-même été victime de violence, avant de finalement partir vivre chez son père. "On se sent un peu impuissant, surtout quand tu as 12 ans, tu ne peux rien faire", souligne-t-il.
L'épreuve des assises
Trois ans après le féminicide de sa mère, en 2016, Antoine assiste au procès de son beau-père. "Ça peut paraître bizarre, mais la semaine des assises a été plus dure que la semaine de la mort de ma mère", confie le jeune homme lequel estime ne pas avoir été préparé à un tel moment. Si selon lui il faut que les enfants soient présents au procès de leur parent victime de féminicide, il estime néanmoins qu'il est indispensable de les préparer à s'y confronter, notamment par un suivi psychologique.
Un combat pour les autres orphelins
Aujourd'hui, Antoine est militant dans l'association UNFF (Union Nationale des Familles de Féminicide). Lui et d'autres militants ont lancé une pétition pour tenter de faire réagir le gouvernement et "pour que le gouvernement s'occupe des familles victimes de féminicides comme il se doit".
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