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Vidéo Economies sur les couches, les repas... dans certaines crèches privées, la priorité, "c'est l'argent, pas le bien-être des enfants"

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Durée de la vidéo : 2 min
Pièces à conviction. Economies sur les couches, les repas... dans certaines crèches privées, la logique financière prime
Pièces à conviction. Economies sur les couches, les repas... dans certaines crèches privées, la priorité, "c'est l'argent, pas le bien-être des enfants" Pièces à conviction. Economies sur les couches, les repas... dans certaines crèches privées, la logique financière prime (PIÈCES A CONVICTION / FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
France Télévisions

Dans certaines crèches, le bien-être des enfants, leur hygiène, leur développement, seraient-ils sacrifiés à une logique financière ? "Pièces à conviction" a recueilli le témoignage édifiant d'une ancienne directrice. 

Parents d'un tout-petit, on vous "vend du rêve"... Dans certaines crèches, tout ce qu'on vous présente en début d'année, le projet pédagogique..."c'est des belles paroles", selon le témoignage à visage caché d'une ancienne directrice, pour une enquête de "Pièces à conviction" derrière les murs des crèches privées. En 2019, elle dirigeait un établissement géré par l'un des principaux groupes qui se partagent le marché en France.

Selon elle, dans certains établissements, les enfants ne seraient pas la priorité : la priorité, "c'est le financier, c'est l'argent. Il faut que la crèche tourne, il faut qu'il y ait de l'argent. On n'est plus dans le bien-être de l'enfant, on est dans la rentabilité".   

Changer la couche "quand l'enfant avait au minimum 2, 3 urines"

Le budget dédié à l'achat de couches était le premier affecté par cette logique financière. Une prévention était faite "en amont avec les équipes, raconte l'ancienne directrice, pour qu'elle ne gaspillent pas de couches" et que les changes soient limités au strict nécessaire. C'est-à-dire ? "Quand elles estimaient que l'enfant avait au minimum deux, trois urines dans la couche." Il leur était conseillé de faire une vérification et, "si elles voyaient que ce n'était qu'une urine, de laisser la couche".

Parier sur les enfants absents pour prévoir le nombre de repas

La même logique d'économies prévalait pour les repas. "Par exemple, si on a 31 inscrits, je ne vais mettre que 28 repas." Soit moins de perte, moins de gaspillage, et des économies budgétaires... Un pari sur "les enfants absents et sur ceux qui mangent moins... ou pas du tout". 

Extrait de "Qui va garder mon enfant ? Enquête derrière les murs des crèches privées", à voir le 5 février 2020 dans le magazine "Pièces à conviction".

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