Gynécologie : les grossesses tardives après 45 ans inquiètent les spécialistes
Les femmes deviennent mères de plus en plus tard. La multiplication des grossesses tardives après 45 ans inquiète les gynécologues. Ils affirment qu'elles restent aujourd'hui risquées pour la mère et l'enfant.
Devenir mère à plus de 45 ans, en France aujourd'hui ce n'est plus exceptionnel. Pourquoi fait-on des enfants de plus en plus tard ? Quels sont les risques ? Si la majorité des grossesses tardives se déroule bien, les risques pour la santé de la mère et de l'enfant restent importants. "On sait très bien qu'il y a plus d'hypertension, plus de complications, plus de diabète. (...) L'accouchement prématuré, la césarienne, l'hémorragie, toutes ces complications sont plus fréquentes après 40 ans. Mais elles restent dans des proportions acceptables et bien maîtrisées, s'il y a une bonne prise en charge", explique le professeur Jean-Marc Ayoub, chef du centre d'aide médicale à la procréation de l'hôpital Foch de Suresnes (Hauts-de-Seine).
Les progrès de la médecine ne font pas tout
En France, l'âge moyen de la première grossesse était de 24 ans en 1974. Il est passé à 28,5 ans en 2015. Si les progrès de la médecine permettent d'accompagner ces grossesses de plus en plus tardives, pour certains spécialistes ils ne doivent pas donner des espoirs illimités aux femmes passé 40 ans. Cette année, 2 000 Françaises de plus de 45 ans vont devenir mamans. Elles étaient trois fois moins en 1990.
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