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Vers une interdiction de la cigarette électronique dans les lieux publics ?

C'est ce que recommande le professeur Dautzenberg chargé en mars dernier par le ministère de la Santé de faire une évaluation de cette alternative à la cigarette classique. Il juge aussi le produit bénéfique pour permettre aux fumeurs de sortir du tabac mais ne veut pas pour autant en faire une incitation à fumer.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Christian Hartmann Reuters)

Elle est partout.
Le nombre de consommateurs de cette e-cigarette est passé de 500.000 l'an dernier à 1 million aujourd'hui. Vendue dans 150
boutiques spécialisées pour un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros, la cigarette électronique a remplacé* la cigarette classique dans tous les lieux où cette
dernière est interdite. Mais l'époque où ces nouveaux fumeurs pouvaient "
vapoter"*  sans problème est peut-être terminée.

Dans le rapport qu'il va présenté mardi, au cours d'un colloque
au ministère de la Santé, le** professeur  Bertrand Dautzenberg, pneumologue et président de
l'Office français de prévention du tabagisme, va recommander l'interdition de la e-cigarette dans les lieux publics.

Oui pour "sortir du tabac", non pour "y entrer"

" La cigarette électronique n'est pas un produit innocent.
Mais pour un fumeur, passer de la vraie cigarette à la cigarette électronique, c'est
clairement une réduction du risque. C'est un produit qui est satisfaisant en
terme de santé pour sortir du tabac mais on ne voudrait pas que cela devienne un produit d'entrée dans le tabagisme et la dépendance
nicotinique
", a-t-il expliqué sur France Info. 

Et il insiste : "Vapoter dans une cour d'école est une incitation à
fumer pour les élèves
", la cigarette électronique ne doit pas être vendue "dans les supermarchés à côté des bonbons " .

A l'origine de ce rapport, la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Invitée de France Info le 5 mars dernier, elle avait demandé à ses services une "évaluation bénéfice-risque de ce dispositif qui pose un certain nombre de questions" . En mai 2011, l'Agence
française de sécurité sanitaire et des produits de santé avait recommandé "de ne pas consommer de cigarettes  *électroniques". *

Inventée en Chine en 2005, cette e-cigarette contient des flacons composés de propylène glycol ou de glycérol, de divers arômes et éventuellement de la nicotine...

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