Elle est partout.Le nombre de consommateurs de cette e-cigarette est passé de 500.000 l'an dernier à 1 million aujourd'hui. Vendue dans 150boutiques spécialisées pour un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros, la cigarette électronique a remplacé* la cigarette classique dans tous les lieux où cettedernière est interdite. Mais l'époque où ces nouveaux fumeurs pouvaient "vapoter"* sans problème est peut-être terminée.Dans le rapport qu'il va présenté mardi, au cours d'un colloqueau ministère de la Santé, le** professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue et président del'Office français de prévention du tabagisme, va recommander l'interdition de la e-cigarette dans les lieux publics.Oui pour "sortir du tabac", non pour "y entrer"" La cigarette électronique n'est pas un produit innocent.Mais pour un fumeur, passer de la vraie cigarette à la cigarette électronique, c'estclairement une réduction du risque. C'est un produit qui est satisfaisant enterme de santé pour sortir du tabac mais on ne voudrait pas que cela devienne un produit d'entrée dans le tabagisme et la dépendancenicotinique ", a-t-il expliqué sur France Info. Et il insiste : "Vapoter dans une cour d'école est une incitation àfumer pour les élèves ", la cigarette électronique ne doit pas être vendue "dans les supermarchés à côté des bonbons " .A l'origine de ce rapport, la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Invitée de France Info le 5 mars dernier, elle avait demandé à ses services une "évaluation bénéfice-risque de ce dispositif qui pose un certain nombre de questions" . En mai 2011, l'Agencefrançaise de sécurité sanitaire et des produits de santé avait recommandé "de ne pas consommer de cigarettes *électroniques". * Inventée en Chine en 2005, cette e-cigarette contient des flacons composés de propylène glycol ou de glycérol, de divers arômes et éventuellement de la nicotine...