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Nouvelle hausse des prix du tabac ce lundi

Dès lundi, tous les paquets de cigarettes augmenteront d'au moins 6,5% soit 40 centimes. C'est la hausse la plus importante depuis 2003/2004 et pourrait rapporter plus d'un milliard d'euros à l'Etat. Un surcoût de 146 euros par an pour les fumeurs. Pas suffisant pour arrêter pour la plupart d'entre eux.
Article rédigé par Mélody Piu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Herwig Prammer Reuters)

Fumer pourrait être bientôt un luxe en France. Dès ce
lundi, il vous faudra débourser au moins 6,10 euros pour vous acheter un
paquet de cigarette premier prix .Tous les produits du tabac
vont augmenter de 6,5%, soit 40 centimes pour les cigarettes manufacturées, et
60 centimes pour le tabac à rouler. 

Un surcoût de 146 euros par an pour les fumeurs

Cette augmentation représentera un surcoût de
146 euros par an pour celui qui fume un paquet par jour, et son budget annuel
s'élèvera à 2.200 voire 2.400 euros suivant la marque. 

Cette hausse, la plus importante depuis
2003/2004, pourrait rapporter un milliard supplémentaire à l'Etat (plus de
800 millions d'euros pour les cigarettes et 150 millions pour le tabac à
rouler), à volume de vente constant.

En France, le tabac est taxé à 80% par
l'Etat (TVA comprise). En 2011, l'ensemble des produits du tabac (cigarettes,
tabac à rouler, et cigares) représentait 17,48 milliards d'euros. 

1 cigarette sur 5 achetée à l'étranger

Mais si une telle hausse reste insuffisante pour les associations
anti-tabac qui souhaitent des augmentations "importantes et brutales avec une cassure dans
le prix"
, pour les buralistes, elle est trop forte. 

Cela risque notamment de se traduire par un
report des achats des fumeurs français vers les buralistes étrangers. Par
exemple la marque phare est à 4,25 euros en Espagne, et 4,90 euros en Italie.
Par ailleurs 1 cigarette sur 5 est déjà achetée à l'étranger. 

La hausse du
tabac risque également de favoriser le marché de la contrebande, les achats sur
internet, et les contrefaçons venues d'Asie, qui s'avèrent plus dangeureuse pour la santé. Le Sénat avait pour le reste noté en juillet que :

"Toute hausse du prix du
tabac favorise les produits de moindre qualité et les moins chers, dont on dit
qu'ils sont les plus nocifs".

La hausse des prix ne réduit

pas le nombre de fumeurs

Si par cette hausse du prix du tabac, le
gouvernement espère amener une réduction du nombre de fumeurs en France, il ne
semble pas qu'il y est une résignation du côté des fumeurs, habitués à ces augmentations successives.

Selon un rapport de l'Institut national de
prévention et d'éducation pour la santé (INPES), et de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 30% des Français de 18 à 75 ans
fumaient quotidiennement en 2010, soit 2% de plus qu'en 2005. 

Pour lutter plus efficacement contre le
tabagisme, Bruxelles est en train de travailler sur une nouvelle directive européenne
anti-tabac qui pourrait imposer les paquets sans logo, ni marque comme il en existe déjà en Australie. 

Quant à la prévention pour
"dénormaliser " le tabac, et l'interdiction de fumer dans les lieux
publics, le bilan semble plus positif en matière de lutte contre le tabac. 

 

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