Etats-Unis : l'agence française Publicis va verser 350 millions de dollars pour son rôle dans la crise des opiacés
Une filiale du géant français de la publicité Publicis va payer 350 millions de dollars (soit environ 320 millions d'euros) aux Etats-Unis pour son rôle dans la crise des opiacés dans le pays, a annoncé jeudi 1er février la procureure de l'Etat de New York. Il s'agit de la première agence de publicité à conclure un accord avec la justice pour son rôle dans la crise des opiacés, a précisé le bureau de Letitia James sur son compte X (ex-Twitter).
La totalité des Etats ainsi que plusieurs territoires américains vont percevoir une part de l'indemnisation fixée dans le cadre d'un accord avec Publicis Health, d'après la décision consultée par l'AFP. "Pendant une décennie, Publicis a aidé des fabricants comme Purdue Pharma à convaincre les médecins de sur-prescrire des opiacés, a relevé Letitia James, affirmant que l'agence de publicité a créé des prospectus décrivant l'OxyContin comme un traitement "sûr et incapable d'entraîner un usage abusif".
Publicis ne reconnait aucune faute
Publicis Health a publié dans la foulée un communiqué, précisant que les activités concernées avaient été réalisées par l'agence Rosetta, rachetée en 2011 et fermée il y a dix ans. "Cet accord de règlement nous permet de clore trois années de discussions et se conclut par un paiement net de 148 millions d'euros", a-t-elle ajouté, soulignant qu'il ne représentait pas une reconnaissance de faute ou de responsabilité.
Le laboratoire Purdue produit le médicament antidouleur OxyContin, dont la surprescription est généralement considérée comme étant le déclencheur de la crise des opiacés aux Etats-Unis. Selon les données des Centres de prévention et de lutte contre les maladies, plus de 700 000 personnes ont succombé entre 1999 et 2022 à une overdose liée à la prise d'opiacés, obtenus sur ordonnance ou de manière illégale.
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