Crack à Paris : quelle est la situation, un après l'évacuation du campement ?
Le square Forceval (Paris), Stéphanie Benoist l'a évité soigneusement pendant des mois. Ici, entre septembre 2021 et octobre 2022, plusieurs centaines de consommateurs de crack ont installé un campement. Un trafic de drogues qui se faisait à ciel ouvert. "On se faisait constamment agresser", se rappelle Stéphanie Benoist, riveraine et membre du collectif "Villette Village". Le camp a été évacué par un millier de policiers le 5 octobre 2022. À l'époque, l'État se donne un objectif : éradiquer le phénomène du crack.
Les quais du canal Saint-Denis, nouveau point de chute
Un an plus tard, le calme est revenu, mais la crainte est restée. Stéphanie Benoist explique toujours voir les toxicomanes et les dealers. Sur le terrain, la présence des forces de l'ordre est visible, mais il ne faut pas s'éloigner bien loin de Forceval pour trouver des consommateurs de crack. Selon la préfecture, il n'y a plus de point de fixation, de lieu de rendez-vous pour des dizaines de toxicomanes. Mais deux kilomètres plus loin, place de Stalingrad (Paris), ils sont nettement plus nombreux. Certains consommateurs et dealers ont trouvé un nouveau point de chute : les quais du canal Saint-Denis entre Paris et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
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