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Cannabis : la ministre de la Santé annonce vouloir fermer les "coffee shops"

Agnès Buzyn l'a déclaré, dimanche, sur RTL. Elle désigne ainsi ces établissements qui vendent des dérivés de cannabis et compte les fermer dans plusieurs mois.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des personnes font la queue devant un coffee shop, dans le 11e arrondissement de Paris, le 9 juin 2018. (ALPHACIT NEWIM / CROWDSPARK / AFP)

"Il va falloir qu'on revoie la législation et revoir comment on met de l'ordre dans tout cela." Face au boom actuel de coffee shops qui "détournent le droit" pour vendre un dérivé du cannabis, le gouvernement veut clarifier la loi, a déclaré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur RTL, dimanche 17 juin.

"Zone grise du droit"

A la question "auront-ils fermé dans quelques mois ?", la ministre a répondu : "Je pense qu'ils auront fermé". Pour elle, "ces coffee shops se sont ouverts sur une zone grise du droit. Le droit dit que le chanvre peut être utilisé à des fins industrielles quand il contient moins de 0,2% de THC [la substance active du cannabis]. Il ne parle pas de produits en cigarette mais de la plante. Or ces magasins détournent le droit en disant que leurs cigarettes contiennent moins de 0,2% de THC."

"Aujourd'hui, toute vente de cannabis à usage récréatif lorsqu'il contient du THC, quelle que soit la dose, est normalement condamnable. Mais c'est vrai que la législation sur les 0,2% peut être un peu floue", a relevé Agnès Buzyn.

Enquête préliminaire ouverte

Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, le 11 juin, concernant une boutique parisienne vendant un dérivé du cannabis, afin de vérifier si elle respecte la législation, a appris l'AFP, confirmant une information du Journal du dimanche (article abonnés).

Les investigations ont été confiées à la Brigade des stupéfiants et du proxénétisme. L'enquête porte sur les chefs d'emploi, acquisition, transport, détention, offre et cession de stupéfiants.

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