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Complémentaires santé : le ministre de la Santé dénonce des hausses de tarifs "pas tenables"

Invité sur France 3, Aurélien Rousseau a plaidé pour une augmentation plus limitée, de "4 à 5%".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 2 novembre 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Ce n'est pas tenable, je le dis aux mutuelles." Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a dénoncé la forte hausse attendue des tarifs des complémentaires santé. "Elles ne peuvent pas aujourd'hui faire des patients la variable d'ajustement de leur modèle économique", a-t-il souligné, dimanche 3 décembre, sur France 3, plaidant pour une augmentation plus limitée de "4 à 5%". Il doit rencontrer leurs dirigeants "dans les prochains jours".

Confrontées à une forte hausse de leurs remboursements aux assurés, les complémentaires santé se sont inquiétées en octobre des augmentations de tarifs qu'elles vont devoir annoncer à leurs clients, dénonçant des transferts de charge de la Sécurité sociale à leurs dépens.  

Des hausses de 8 à 12,5%

Le groupe paritaire AG2R La Mondiale augmentera ainsi ses cotisations de "8 à 9%" en 2024, selon des propos aux Echos de sa direction, fin novembre. Pour l'ensemble du secteur, les hausses devraient aller de 8 à 12,5%, selon les estimations il y a quelques semaines du spécialiste Addactis.

"Je ne pense qu'il soit acceptable d'avoir des augmentations de 8%", a souligné Aurélien Rousseau. "Avec l'inflation, avec une partie des charges qu'on leur a demandé de prendre à charge, une augmentation de 4 à 5% serait logique. 8% ça n'a pas de sens, 10% a fortiori", a ajouté le ministre, plaidant pour que l'adaptation des tarifs ne fasse pas "perdre du pouvoir d'achat". Interrogé sur l'éventualité de sanctions à l'encontre des mutuelles, il a temporisé : "Je ne sais pas, on va d'abord avoir la discussion" avec elles, a-t-il répondu.

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