Alzheimer, sclérose en plaques, Parkinson : ce que prévoit le plan du gouvernement
Plus de 3 millions de personnes sont concernées par les nouvelles mesures du plan sur les maladies neurodégénératives. Objectif : améliorer le diagnostic, accompagner les familles et développer la recherche.
Mieux prendre en charge les maladies neurodégénératives. Telle est l'ambition du plan du gouvernement présenté mardi 18 novembre par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, la secrétaire d'Etat à la Recherche, Geneviève Fioraso, et la secrétaire d'Etat chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie, Laurence Rossignol. Ce plan détermine les priorités en matière de soins, de recherche et d'accompagnement, pour la période 2015-2020. Une démarche globale reposant sur quatre grands axes.
Elargir le plan à plusieurs maladies dégénératives
L'action du gouvernement, qui prend le relais du troisième plan Alzheimer, sera étendue pour la première fois à la prise en charge de la maladie de Parkinson et de la sclérose en plaques, explique Le Dauphiné Libéré. Le plan, qui compte 96 mesures, comporte des "actions transversales" aux trois pathologies, selon le ministère de la Santé. Mais il prend également en compte les "spécificités" de chacune.
Améliorer le diagnostic
Un axe essentiel de l'action gouvernementale consiste à améliorer le diagnostic précoce de ces pathologies, qui détruisent toutes les trois progressivement les neurones, explique Le Parisien. A plus ou moins long terme, elles entraînent un handicap et concernent chaque année de plus en plus de patients.
Le gouvernement propose donc de mieux former les personnels médicaux et d'assurer la présence de centres spécialisés permettant de prendre en charge ces pathologies sur l'ensemble du territoire. La maladie d'Alzheimer touche 850 000 individus, celle de Parkinson 150 000 patients et la sclérose en plaques 85 000 personnes.
Accompagner les familles
Les pathologies neurodégénératives sont souvent difficiles à vivre pour les proches des malades. Le plan du ministère de la Santé prévoit donc pour la première fois un soutien aux aidants qui prennent en charge les malades au quotidien, selon Le Dauphiné Libéré. De nouveaux "centres de répit", dans lesquels les familles peuvent laisser temporairement leurs proches malades, doivent être créés.
Le plan prévoit par ailleurs d'améliorer les conditions de vie des malades, en permettant un meilleur accueil à domicile grâce notamment à l'utilisation de nouvelles technologies avec des interfaces simples. Plus de trois millions de personnes seront concernées par ce nouveau plan, en comptant les aidants et les malades.
Encourager la recherche commune
Le plan gouvernemental entend enfin développer la recherche sur ces maladies. Il encourage notamment les médecins à collaborer dans ce domaine et à mutualiser leurs résultats, afin d'accélérer la découverte de nouveaux traitements, rapporte Notre Temps. Le texte propose en outre d'engager la France dans des programmes de recherche internationaux.
Plusieurs associations ont toutefois exprimé leur déception avant même la présentation de la stratégie. France Alzheimer comme France Parkinson s'interrogent sur la façon dont les financements seront répartis entre les trois pathologies. "Il règne un grand flou sur les budgets avec lesquels concrétiser ces mesures. Sans argent, ce plan ne sera qu'une déclaration d'intention stérile", a déclaré Marie-Odile Desana, la présidente de France Alzheimer, sur France Info. Le précédent plan Alzheimer était doté d'un budget de 1,6 milliard d'euros.
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