Alzheimer : le quotidien de la femme d'un malade

Comme souvent, la nuit d'Hélène Lejeune et de son mari a été difficile. En janvier dernier, le diagnostic est tombé, Patrice, son mari de 62 ans, est atteint d'une maladie neurodégénérative apparentée à Alzheimer. S'habiller, se laver, manger, une aide permanente est obligatoire. Cette avocate de profession ne travaille donc plus que les après-midis. Un temps plein était impossible. "À un moment j'étais tellement épuisée que je me suis arrêtée complètement. (...) J'ai repris en septembre et ça fait du bien", confie Hélène.

Un malade à domicile coûte très cher

L'organisation est millimétrée entre les kinés, infirmières et auxiliaires de vie, mais aussi famille et amis. Travailler est nécessaire. "La nécessité est d'abord alimentaire. Avoir un malade à domicile coûte très cher en soins, en présence, et on a encore deux enfants qui font des études supérieures", explique Hélène Lejeune. C'est aussi le besoin d'un lien social, d'être utile autrement. En l'absence de structures adaptées, Hélène Lejeune aide, mais a aussi besoin d'être aidée. La force elle l'a prend d'où qu'elle vienne. "C'est quasiment un amour de mère à fils, c'est tout à fait inversé", confie Hélène. La vie continue tant bien que mal dans le respect et la dignité.