"Une meilleure mémoire, un meilleur sommeil et un meilleur moral" : les bénéfices observables d'un mois sans alcool
Sur le même principe que le Mois sans tabac, la Fédération Addiction veut faire de janvier un mois sobre. Une initiative qui séduit notamment les moins de 30 ans et qui peut avoir des effets positifs sur la santé, même à court terme.
Après les excès des fêtes de fin d'année, le mois de janvier peut être l'occasion d'adopter un mode de vie plus sain. C'est l'idée du Mois sans alcool, pour la première fois proposé en France par la Fédération Addiction. Selon l'OCDE, la France est le troisième plus gros consommateur d'alcool au monde avec une moyenne de 11,7 litre d'alcool pur (soit l'équivalent de 130 litres de vin) par an et par habitant. Cette initiative existe déjà au Royaume-Uni depuis 2013.
Je veux montrer aux autres que c'est possible.
Céline, participante au Mois sans alcoolà franceinfo
"C'est un beau challenge", explique Céline, une participante qui a bu son dernier verre d'alcool avant février dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. A 48 ans, elle se lance ce défi pour prouver que l'on peut s'amuser sans ivresse. "J'aime faire la fête, voir des amis. Je n'ai pas l'habitude de boire de l'alcool tous les jours mais j'ai des occasions assez nombreuses", précise cette habitante de la banlieue parisienne. Céline explique avoir déjà reçu des "petites blagues" de la part de ses amis : "tu ne seras pas capable" ou "on ne va plus te voir" mais elle compte bien aller au bout pour "montrer aux autres que c'est possible".
Un impact positif immédiat
L'arrêt de l'alcool a un "impact d'autant plus positif quand on en consomme beaucoup", explique le professeur Michel Lejoyeux, spécialiste des addictions. "Si vous buvez 2 à 3 verres d'alcool par jour, les effets vont être nets : faire baisser la tension artérielle, avoir une meilleure mémoire, un meilleur sommeil et avoir un meilleur moral", précise Michel Lejoyeux. Il affirme que l'initiative aura des effets positifs sur les participants quelle que soit leur consommation.
Selon lui, au-delà de la question sanitaire, le Mois sans alcool questionne aussi sur l'importance sociale accordée aux boissons alcoolisées qui ne sont "pas obligatoires" pour passer une bonne soirée.
4 millions de britanniques l'ont fait l'an dernier
La Fédération Addiction espère le même engouement pour le Mois sans alcool en France qu'au Royaume-Uni. L'an dernier, 4 millions de Britanniques y ont participé. 4 500 français s'étaient également inscrits sur l'application anglaise dont près de 50% avaient moins de 34 ans. "On voit que ce type de campagne attire un public jeune", confirme Nathalie Latour, déléguée générale de la Fédération Addiction.
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