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Rhône : un collectif de parents veut en finir avec le "menu unique" à la cantine

A Tassin-la-Demi-Lune, une pétition, qui a recueilli plus de 1 500 signatures, demande la suppression du menu unique dans les cantines. Le maire se dit en règle, mettant en avant le principe de laïcité. 

Article rédigé par Christophe Vincent
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un repas servi dans une cantine, en septembre 2022 (illustration). (LIONEL VADAM  / MAXPPP)

Dans les cantines de Tassin-la-Demi-Lune, commune aisée de l'Ouest lyonnais, quatre plats sont proposées cette semaine : quenelles, filet de merlu, sauté de dinde ou échine de porc, tous accompagnés de légumes. Et c'est ainsi depuis 2016 dans cette mairie LR de la métropole de Lyon, sans substitution possible pour les enfants qui ne mangent pas de porc ou de viande.

>> Menus végétariens à la cantine : "C'est très bon", "je ne vois pas à quoi ça sert"... Qu'en pensent les enfants des écoles parisiennes ?

Ce menu n'est plus du goût de certains parents qui se sont regroupés au sein du collectif "Vivre ensemble" à Tassin. Anissa en fait partie. De confession musulmane, elle a lancé la pétition : "L'idée d'un menu unique au nom de la laïcité est une posture idéologique dangereuse et malsaine pour le vivre ensemble", estime-t-elle.

"On ne peut pas mettre dans l'assiette d'un enfant de trois ans du porc ou de la viande alors qu'il n'en mange pas et que c'est contraire à certaines convictions, qu'elles soient religieuses ou philosophiques, je parle du végétarisme, par exemple."

Anissa, membre du collectif Vivre en semble à Tassin

à franceinfo

"Je souhaiterais qu'ils aient le choix entre un plat à base de viande et un plat sans viande, comme c'est le cas partout en France, détaille Anissa. Et que les enfants ne soient pas otages d'une posture idéologique de notre maire." Saisi d'un recours gracieux, le maire Les Républicains Pascal Charmot ne s'exprime pas. Son cabinet rappelle que ces menus sont conformes à la loi et au principe de neutralité et de laïcité. Il évoque aussi des contraintes de logistique. 

En novembre 2019, un amendement au projet de loi Alimentation et Agriculture (Egalim) a introduit l'obligation de proposer un menu végétarien hebdomadaire dans l'ensemble de la restauration scolaire. Cette expérimentation, qui a duré deux ans, a pris fin officiellement en novembre 2021.

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