Restos du Cœur : le président de l'association se réjouit du "formidable élan de générosité"

Grâce à ces dons, publics ou anonymes, "aujourd’hui, on pourra répondre à l’urgence", rassure Patrice Douret.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu
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Le président bénévole des Restos du Cœur, Patrice Douret, le 5 septembre 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le président bénévole des Restos du Cœur, Patrice Douret, s'est réjoui vendredi 8 septembre du "formidable élan de générosité et des nombreux témoignages de soutien", anonymes ou non, après son appel à l'aide dimanche dernier sur TF1. Il était l'invité de l'émission Ma France sur France Bleu.

Dimanche dernier, il s’est exprimé lors du journal télévisé de TF1 pour lancer un appel à l’État et aux entreprises afin de pouvoir maintenir son activité malgré l'inflation. "C’est maintenant qu’il faut venir nous rejoindre pour nous aider et essayer de franchir ce cap", a-t-il déclaré, réclamant un "plan d’urgence alimentaire".

Des grands groupes, des entreprises ont répondu à cet appel. L’État a promis 15 millions d’euros aux Restos; Bernard Arnault, le patron de LVMH, 10 millions d’euros; les joueurs de l’équipe de France, 500 000 euros ; le groupe Danone a promis un don d'un million de yaourts… Mais les grandes entreprises n'ont pas été les seules à faire un don. "On a eu beaucoup de dons d’entreprises totalement anonymes qui nous ont dit : 'On a eu la chance de faire une très bonne année et on vient vous aider, et on le fait anonymement", raconte le patron des Restos sur France Bleu. "D’autres le font de manière un peu plus visible, c’est la totalité de ça qui fait qu’aujourd’hui, on pourra répondre à l’urgence".

Encore beaucoup d'incertitudes, malgré tout

Les restos enregistrent également un afflux de dons de personnes "les plus modestes". "C’est un élan de générosité encore une fois qui nous touche, qui nous donne confiance et qui pour nos équipes sur le terrain redonne un peu d’espoir pour la rentrée et la prochaine campagne. L’État ne peut pas forcément tout faire", assure-t-il, mais "chaque fois qu'on a la possibilité de démontrer que dans ce pays, on peut être solidaires et unis, que ce soit au niveau public et privé, on le fait. Et l'appel des Restos du Cœur, c'était pour démontrer qu’effectivement ensemble, on arrive à faire les choses".

Les Restos sont en train d'évaluer les dons reçus pour savoir si l'association va s'en sortir financièrement, puisqu'il faut "aller au-delà des 35 millions d'euros" nécessaires "pour pouvoir essayer de desserrer un peu les mesures que l'on a dû prendre", c’est-à-dire limiter le nombre de bénéficiaires. Il s'inquiète en revanche pour l'avenir avec "la fin du bouclier tarifaire, l’impact qu’aura le gel des prix", l'inflation "extrêmement violente"."On a encore beaucoup d’incertitudes sur les prochains mois, les prochaines années", s'inquiète le patron de l'association.

Patrice Douret s'est défendu de faire cavalier seul, pour sauver son association sans aider les autres, confrontées aux mêmes problèmes. "Ce qu’on veut, c’est mettre en lumière le travail associatif et les difficultés de toutes les associations", plaide-t-il.

"Il faut absolument remettre la pauvreté au centre de tous les débats politiques et économiques."

Patrice Douret, président bénévole des Restos du Cœur

à franceinfo

"C’est ça que nous voulons provoquer : un vrai débat national autour d’un plan d’urgence alimentaire, mais pas seulement. La pauvreté, c’est aussi le logement, l’énergie, la santé, la formation et bien évidemment la question des ressources et des minima sociaux. Moins on aura de personnes qui auront besoin de nous, mieux ce sera", conclut-il.

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