L’Europe s’entend sur une définition des perturbateurs endocriniens : "On n’a pas encore gagné la guerre", réagit Nicolas Hulot
Les Etats membres de l'Union européenne se sont mis d'accord, mardi, sur une définition des perturbateurs endocriniens. Si Nicolas Hulot admet que ce texte "ouvre une brèche", il estime que le combat n'est pas gagné "définitivement".
L’Europe s’est enfin entendue, mardi 4 juillet, sur une définition des perturbateurs endocriniens. Selon Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, la France a obtenu gain de cause sur de nombreux sujets, même si l’Allemagne garde sa dérogation sur certains pesticides. "On n’a pas gagné la guerre définitivement (…) mais ce texte ouvre une brèche", affirme Nicolas Hulot sur franceinfo, à propos de ces substances chimiques qui présentent un danger pour la santé et l'environnement.
Pour autant, le ministre de la Transition écologique et solidaire estime que la France a obtenu gain de cause sur de nombreux sujets : "Quand je suis arrivée ici au ministère, le texte devait passer en exemptant un certain nombre de substances 'présumées'. On a fait en sorte de faire rentrer dans le champ de la définition un certain nombre de substances qui ne sont pas avérées mais qui sont présumées, ça permet d'élargir le spectre et d'appliquer ce que j'appelle le principe de précaution."
Les points faibles
Concernant les exceptions allemandes, Nicolas Hulot explique que "nos agences vont les étudier, en vérifier la dangerosité et les sortir du marché si la dangerosité est avérée. Nous avons obtenu 50 millions pour la recherche indépendante et que l'Europe revoit sa stratégie sur ces perturbateurs endocriniens en y incluant pas seulement ceux qui se trouvent dans les pesticides, mais aussi ceux dans les emballages, les cosmétiques et les jouets".
En revanche, point faible du texte, l’Allemagne conserve une dérogation sur certains pesticides sans garantie sur la santé humaine. "On n’a pas gagné la guerre définitivement, prévient Nicolas Hulot. Mais ce texte ouvre une brèche et chacun a compris que les exemptions vont disparaître une par une."
Le gouvernement français a estimé, dans un communiqué, que "ce vote met fin à quatre années de retard pour l’interdiction de ces substances dangereuses". Il a rappelé que la définition adoptée a évolué par rapport au premier projet proposé par la Commission en juin 2016 : "La définition adoptée concerne aussi les perturbateurs endocriniens présumés. Il s’agit d’une avancée importante pour la santé et l’environnement."
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