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Les trois quarts des fruits non bio sont contaminés aux pesticides

Les cerises sont les plus touchées, selon un rapport de l'ONG Générations futures. Pour les légumes, le céleri-branche arrive en haut du podium.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Les trois quarts des fruits non bio sont contaminés aux pesticides (© Fotolia)

72% des fruits, 43% de légumes. Ce sont les pourcentages des produits non bio contaminés par des pesticides, selon Générations futures, qui a publié un nouveau rapport le 6 juin. L’ONG actualise ainsi un bilan publié l’année dernière, basé sur des chiffres de la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) portant sur les années 2012-17. 18 fruits et 32 légumes ont été retenus.

Résidus de pesticides dans les fruits analysés © Générations Futures

Résidus de pesticides dans les légumes analysés © Générations Futures

En haut du podium : les cerises et le céleri-branche

En haut du podium : les cerises et le céleri-branche, avec respectivement 89% et 84,9% des échantillons présentant des résidus de pesticides. Les autres mauvaises élèves sont les clémentines et mandarines (88,1%), le raisin (87,3%) ou les pamplemousses/pomelos (86,3%). Pour les légumes, l’ONG pointe du doigt le céleri-rave (82,5%), les herbes fraîches (69,3%) et les endives (67,2%).

Avocats et kiwis sont moins concernés, avec respectivement 27,8% et 25,8% des échantillons contaminés. Chez les légumes, ce sont les asperges et le maïs doux qu’on retrouve en bas du classement (respectivement 2,1% et 0,8% des échantillons contaminés).

"Dépasser les LMR n'implique pas nécessairement un danger"

Pour les fruits par ailleurs, en moyenne, le dépassement de la limite maximale en résidus (LMR) [1] de pesticides est de 2,9%. Pour les légumes, il est de 3,4%. "Le fait de dépasser les LMR n'implique pas nécessairement un danger", avait cependant précisé l'an dernier Loic Tanguy, directeur de cabinet de la DGCCRF. En outre, en cas de dépassement, un retrait du marché est demandé.

"Nous souhaiterions pouvoir accéder aux données brutes, afin de connaître le détail des molécules retrouvées et le nombre de résidus par échantillons, informations qui font défaut" réclame aujourd’hui Générations futures. L’ONG a prévu d’actualiser son rapport en 2021.

En 2018, des représentants de la profession agricole avaient toutefois regretté que le rapport de l’association ne fasse pas le distingo entre les origines France/Union européenne/hors Union européenne. Générations futures explique en avoir fait la demande à la DGCCRF, en vain.


[1] Les LMR sont les seuils légaux européens ne devant pas être dépassés.

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