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Des métaux lourds retrouvés dans l'alimentation des bébés

L'Anses a passé au crible pendant six ans près de 670 substances dans de nombreux produits consommés par les enfants de moins de trois ans.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le risque peut être écarté pour plus de 90% des substances évaluées, rassure cependant l'Anses. (MAXPPP)

Neuf polluants, dont des métaux lourds, sont présents dans l'alimentation des enfants en bas âge, à des doses pouvant représenter un risque, a averti l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) , mercredi 28 septembre, dans une étude d'une ampleur inédite.

De l'arsenic dans les petits pots

Pour cette enquête, l'organisme public a passé au crible pendant six ans près de 670 substances dans de nombreux produits consommés par les enfants de moins de trois ans. "Le risque peut être écarté" pour plus de 90% des substances évaluées, rassure l'Anses. Mais pour neuf substances, retrouvées notamment dans le lait en poudre, les petits pots et les biscuits, l'agence évoque une situation "préoccupante", car "un nombre non-négligeable d'enfants présente une exposition supérieure aux valeurs toxicologiques de référence", souligne l'agence.

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Parmi ces composés figurent trois métaux lourds, considérés comme toxiques : l'arsenic, présent surtout dans les petits pots à base de légumes et de poisson, le riz et les céréales infantiles, le nickel, dans les produits à base de chocolat, et le plomb, dans les légumes et l'eau.

L'Anses veut mettre en place des seuils réglementaires

Autres polluants retrouvés dans les assiettes des bambins : des toxines issues de moisissures, l'acrylamide, une substance qui se forme au moment de la cuisson à haute température de certains aliments, classée comme cancérogène possible. L'Anses incrimine aussi les dioxines, les furanes et les polychlorobiphényles (PCB), des composants chimiques aujourd'hui interdits, mais qui persistent très longtemps dans l'environnement.

Face à ce constat, l'Anses appelle à poursuivre les efforts pour "mieux comprendre l'origine de la présence de ces substances chimiques dans l'alimentation" et à prendre des mesures pour maîtriser les rejets dans l'environnement et fixer des seuils réglementaires d'exposition.

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