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Bactérie E.coli dans des pizzas Buitoni : "Peut-être faudra-t-il revenir sur qui est responsable de quoi en matière de sécurité alimentaire", estime un syndicaliste de la DGCCRF

Deux nouvelles gammes de pizzas Buitoni sont mises en cause dans des contaminations par la bactérie E.Coli. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Deux nouvelles gammes de pizza Buitoni sont mises en cause dans des contaminations par la bactérie E.Coli. Image d'illustration. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS VIA AFP)

"Peut-être faudra-t-il revenir sur qui est responsable de quoi en matière de sécurité alimentaire", a expliqué vendredi 6 mai sur franceinfo Roland Girerd, secrétaire général du syndicat majoritaire de la DGCCRF, Solidaires CCRF & SCL, alors que deux nouvelles gammes de pizza Buitoni sont mises en cause dans des contaminations par la bactérie E.Coli. Les syndicats de la Répression des fraudes dénoncent le manque de moyens pour contrôler les usines agroalimentaires.

franceinfo : Les pizzas Fraîch'Up et "Four à pierre" de Buitoni proviennent de l'usine de Caudry, dans le Nord, qui a été fermée pour des questions d'hygiène. Elle n'avait pas été contrôlée ?

Roland Girerd : C'est un site qui est suivi par les services de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (CCRF), comme tous les sites de production alimentaire en France. Il y avait des contrôles. Peut-être faudra-t-il revenir sur qui est responsable de quoi en matière de sécurité alimentaire.

Pourquoi y a-t-il autant de contaminations malgré les contrôles ?

C'est le fabricant qui a une obligation de résultat sur la sécurité de ses produits et qui doit mettre les moyens en œuvre pour maîtriser les risques sanitaires. Il doit s'en assurer notamment par des auto-contrôles. C'est un principe qui s'applique et qui dépend de textes communautaires depuis les années 90. Les autorités interviennent pour contrôler les établissements avec les moyens qu'on leur donne. Néanmoins, il faut aussi se poser la question de comment, dans les sites de production, on en arrive à des situations aussi dégradées. On fait des contrôles inopinés, mais cela ne veut pas dire que la veille ou le lendemain la situation était la même.

Les moyens dont vous disposez sont-ils suffisants ?

On le souligne depuis des années, on exige des recrutements, l'arrêt de réformes territoriales qui démantèlent les services. Les personnels CCRF ont est moins de 3 000, si on prend en équivalent temps-plein on est à moins de 2 600 pour toute la France et pas uniquement pour l'alimentaire. On va aussi bien contrôler des produits électriques, l'information des consommateurs, la concurrence. On a des compétences très larges et ces enquêteurs sont en charge de toute une série de mesures. Il y a une nécessité de recruter.

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