Amiante : l'entreprise Bombardier renonce à faire appel
Deux familles d'anciens salariés morts de l'amiante savourent leur victoire : pour la toute première fois, l'entreprise Bombardier, à Crespin (Nord), attaquée pour faute inexcusable, renonce à faire appel.
Une lettre synonyme de délivrance pour les victimes de l'amiante. Le géant Bombardier reconnaît sa faute inexcusable dans la mort d'anciens salariés dans l'usine de Crespin (Nord), dont le père de Nacim Bardi, décédé en 2011. Dans les années 1970 et 1980, sur ce site de construction ferroviaire près de Valenciennes (Nord), les salariés étaient en contact très fréquent avec l'amiante. Certains racontent même qu'ils sciaient les plaques d'amiante avec pour simple protection un masque en papier. À partir de 2010, plusieurs meurent de cancers aux poumons. C'est le cas du mari de cette femme, encore très émue.
100 000 décès annuels dus à l'amiante
Nacim Bardi espère que cette décision va donner le courage à d'autres anciens salariés d'aller eux aussi en justice. "Je sais qu'il y a d'autres collègues à mon père qui sont malades. J'espère que maintenant, grâce au combat qu'on a mené et qu'on a gagné, ils feront ce qu'on a fait", confie-t-il. L'entreprise Bombardier va verser des dédommagements à ces deux familles. Selon l'organisation internationale du travail, 100 000 personnes meurent chaque année dans le monde des effets de l'amiante.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.