Saint-Nazaire : espoir de contrat et travail supplémentaire ?

L'économie et le social maintenant. Avec une illustration du débat sur les accords de compétitivité. Les chantiers navals STX de Saint-Nazaire espèrent décrocher une énorme commande de deux paqueb avec peut-être plus de 2 milliards d'euros à la clé. Mais pour rester dans la course, la direction demande aux salariés de travailler 20 minutes de plus par jour sans être payés.

2 paquebots de croisière et une option pour 2 autres. La nouvelle commande du groupe MSC atteindrait 2?5 milliards d'euros. Une commande cruciale pour les chantiers de Saint-Nazaire qui n'ont rien signé depuis un an. Pour décrocher ce contrat, la direction doit réduire ses coûts de 2% et demande aux salariés jour pour le même salaire. Une proposition qui passe mal à Saint-Nazaire. Les ouvriers ont débrayé une heure ce matin.

On assiste à un chantage de la direction sur le fait qu'il faudrait rentrer dans un corps de compétitivité pour obtenir des commandes. On ne peut pas accepter l'idée d'une régression sociale au nom de potentielles commandes.

On ne va pas nous faire croire que sur ce site la direction n'est pas capable de trouver 2% d'économie sur autre chose que sur les coûts salariaux.

La CFDT, minoritaire, se montre plus ouverte à la négociation consciente de l'enjeu que représente cette commande.

Les salariés sont prêts à faire des efforts, mais ils veulent un retour. On veut un investissemnt. Les salariés avancent, ils investissent ils veulent un retour sur investissement comme les actionnaires.

Faute d'accord, la direction assure que cette commande pourrait échoir aux concurrents allemands ou italiens.