Rugby : Johnny Wilkinson, portrait

Ilyaun.

Il y a un homme pour qui cette grande finale aura une saveur toute particulière: la star anglaise Jonny Wilkinson.

Le 4 avril 1998, un petit jeune de 19 ans quasi inconnu fait ses débuts avec le XV de la Rose. 16 ans plus tard, au Stade de France, c'est une immense star du rugby qui s'apprête a raccrocher les crampons.

Cela a toujours été important de jouer chaque match comme si c'était le dernier de ma carrière, mais cette fois, ça va être complètement vrai.

Ce qu'il restera avant tout, c'est ce geste, ce positionnement du corps souvent imité, jamais égalé. Avec Jonny Wilkinson le rugby, jeu de mains, se gagne à grands coups de pied. C'est ainsi qu'il a bâti sa légende, parfois plus efficace que le tunnel sous la Manche pour rapprocher Français et Anglais. Béatifié par les supporters en langue de Molière, comme dans celle de Shakespeare. Avec l'Angleterre, il a tout gagné: une Coupe du monde en 2003, quatre Tournoi des 6 nations. Anobli par la reine, celui qu'on surnomme Wilko devient alors sir Wilkinson.

C'est quelqu'un qui a beaucoup d'humilité, de généreux, qui ne veut jamais déranger. On pourrait dire que c'est le gendre idéal.

Bouddhiste, passionné de physique quantique, Jonny Wilkinson a surtout épousé le rugby et ne compte pas trop ses heures de boulot.

Normalement, il reste une heure et demie ou deux heures après l'entraînement. C'est sa femme qui doit être en colère peut-être.

Ses fans, eux, désespèrent de devoir lui dire adieu.

Ça fait 5 années qu'il nous régale donc ce soir, il faut qu'il gagne le bouclier.

Au départ, on n'aimait pas trop les Anglais mais depuis qu'il est ici, on a une autre vision.

En 17 ans de carrière, Jonny Wilkinson a tout gagné sauf le championnat de France, inutile de chercher meilleur cadeau d'adieu.