RFI : une rédaction endeuillée

Connaître la vérité : c'est ce souhaitent les proches et les confrères des 2 journalistes. Depuis 24h, l'émotion a envahi les équipes de RFI. Témoignages.

Une rédaction meurtrie par le deuil. Ce matin, les confrères de Ghislaine Dupont et Claude Verlon avaient du mal à trouver leurs mots.

On perd deux copains, on n'arrive pas à comprendre, a accepter que la semaine prochaine leur chaise restera vide. Ghislaine, sa chaise est derrière moi dans la rédaction.

Le logo de "la radio du monde", barré d'un ruban noir. Ghislaine Dupont était une journaliste de 57 ans, aguerrie et passionnée par l'Afrique.

Pour toute la rédaction, c'est un modèle de journalisme. Ce n'est pas une tête brûlée, elle creuse, elle ne se contente pas de la superficie des choses. Elle va donner le micro là où on ne la laisse pas forcément le donner.

Claude Verlon, 55 ans, était un bon vivant, amoureux du reportage.

Il était toujours très pressé, très perfectionniste. Il avait en même temps un très grand sens de l'humour, on rigolait beaucoup avec Claude.

Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères puis la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti sont venus rendre hommage aux deux journalistes. Habitués des zones de conflit, ils connaissaient bien le Mali. L'émission spéciale qu'ils préparaient est annulée mais pour leurs confrères, pas question de déserter.

Il faut qu'on se batte tous pour couvrir les zones de guerre, les zones de non-droit. Sinon à quoi ça sert? Faire des conférences de presse ? C'est ça notre métier.

Les corps des deux journalistes ont été ramenés à Bamako. Les dirigeants de la radio sont au Mali pour rapatrier en France les corps de leurs collègues.